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Renforcement des mesures de sécurité Les pèlerins affluent à Bethléem pour un Noël pacifique

Des pèlerins se rassemblaient hier à Bethléem pour une messe de Noël que le président palestinien Mahmoud Abbas et les pays occidentaux considèrent comme l’occasion de mettre en évidence les effets bénéfiques de la reprise du processus de paix régionale. Tambours et cornemuses ont retenti sur la place de la Mangeoire à l’arrivée de dignitaires religieux et politiques dans la ville où la tradition chrétienne situe la naissance de Jésus-Christ. À l’approche des cérémonies et festivités, des centaines de membres des forces de sécurité palestiniennes se sont déployés dans les rues de Bethléem, fait sans précédent depuis des années. Il s’agit du troisième déploiement de cette importance opéré dans une ville de Cisjordanie en vertu d’un plan de sécurité mis en œuvre avec le soutien des pays occidentaux depuis que le mouvement islamiste Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza en juin dernier. Bethléem avait été sérieusement touchée par la chute de la fréquentation touristique enregistrée dans les premières années de l’intifada déclenchée en 2000. La plupart des habitants de la ville ne peuvent toujours pas aller travailler à Jérusalem ni se rendre librement dans d’autres villes palestiniennes, en raison des restrictions imposées par Israël et de la barrière de sécurité qui empiète sur des secteurs de Cisjordanie revendiqués par les Palestiniens. Reprise du tourisme Israël justifie cette « clôture », composée de fils barbelés et de murs de béton, par la nécessité de protéger son territoire contre les auteurs d’attentats-suicide. Mais cette année, les commerçants disent fêter leur Noël la plus pacifique et propice aux affaires depuis près de sept ans. « Notre satisfaction est plus grande. La situation économique s’améliore un peu, confie Khaled Msalam, boutiquier de 42 ans. Malgré tout, les gens ont des difficultés financières et ne peuvent pas s’offrir un grand nombre de nos produits. » Le tourisme, essentiel à l’économie de Bethléem, a redémarré parallèlement au soutien occidental qu’a reçu le président Abbas dans son épreuve de force avec les combattants du Hamas qui ont évincé de Gaza son mouvement laïque, le Fateh. Après avoir survécu à grand-peine ces dernières années, les hôtels de Bethléem affichent complet pour cette Noël. L’ex-Premier ministre britannique Tony Blair, aujourd’hui émissaire du « quartette » des médiateurs pour la paix au Proche-Orient, s’est employé à améliorer l’accès des touristes à la ville de la Nativité ainsi que ses équipements. Blair, chrétien pratiquant qui vient de se convertir au catholicisme après avoir grandi dans la foi anglicane, a récemment passé une nuit dans l’un des meilleurs hôtels de Bethléem pour conforter le sentiment que la sécurité y règne. Les autorités locales restent néanmoins prudentes. Le nombre de touristes attendus oscille entre 60 et 70 % de ce que la ville connaissait avant l’intifada, et plus d’un gouvernement occidental recommande encore à ses ressortissants de ne se rendre dans la région que pour des motifs importants.
Des pèlerins se rassemblaient hier à Bethléem pour une messe de Noël que le président palestinien Mahmoud Abbas et les pays occidentaux considèrent comme l’occasion de mettre en évidence les effets bénéfiques de la reprise du processus de paix régionale.
Tambours et cornemuses ont retenti sur la place de la Mangeoire à l’arrivée de dignitaires religieux et politiques...