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Actualités - CHRONOLOGIE

Proche-Orient - La rencontre Barak-Moubarak fixée à demain à Charm el-Cheikh Reprise des négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens à Jérusalem

Israéliens et Palestiniens devaient se rencontrer hier soir à Jérusalem pour une deuxième séance de négociations de paix, relancées fin novembre à Annapolis, aux États-Unis, mais à nouveau menacées par des projets de colonisation. Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak va s’entretenir demain en Égypte avec le président égyptien Hosni Moubarak, pour la première fois depuis l’entrée en fonctions de M. Barak en juin. Les équipes de négociateurs, dirigées côté palestinien par Ahmad Qoreï et côté israélien par la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni, devaient se réunir en soirée, hier, dans un hôtel de la ville de Jérusalem. Cette nouvelle séance de discussions intervient au lendemain de révélations en Israël sur la construction de 250 logements dans la colonie de Maalé Adoumim (Cisjordanie) et celle de 500 logements à Har Homa (Jebel Abou Ghneim en arabe), un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. « Les deux délégations discuteront de la question de l’arrêt total de la colonisation en territoire palestinien, y compris à Jérusalem-Est », a affirmé à l’AFP Saëb Erakat, un des négociateurs palestiniens, soulignant que les Palestiniens attendaient « une garantie » israélienne pour stopper ces projets. Israël a tenté de minimiser le feu des critiques. « Nous allons nous concentrer sur l’avancement des négociations. La rencontre devrait porter sur les discussions et aucune des parties ne doit entamer le jeu des accusations », a indiqué un proche de Mme Livni à l’AFP. Les États-Unis, parrains de la relance des négociations de paix, ont haussé le ton de manière inhabituelle à la suite des révélations sur la construction de logements à Har Homa, alors que George W. Bush doit effectuer une visite en janvier en Israël et dans les territoires palestiniens, la première d’un chef d’État américain depuis 1998. La « feuille de route », le dernier plan de paix international, prévoit dans sa première phase un arrêt de la colonisation israélienne et des violences palestiniennes. « Depuis le début des négociations, nous essayons d’établir une confiance entre les deux parties et de convaincre notre peuple que nous pouvons arriver à une solution à travers le dialogue mais Israël, avec ces agissements, empêche les efforts d’aboutir à un règlement pacifique du conflit », a insisté M. Erakat. « Israël doit choisir entre la voie des négociations et de la paix ou la voie de la colonisation et de l’occupation », a encore dit le responsable palestinien. Mais les dirigeants de l’État hébreu estiment que les constructions à Har Homa ne sont pas contraires aux engagements pris, assurant que ces colonies font partie des limites du « Grand Jérusalem », incluant le secteur oriental annexé et occupé en 1967. « Nous avons toujours dit que nous pouvions construire à Har Homa, qui se trouve à l’intérieur des limites municipales de Jérusalem », unilatéralement fixées par Israël, a indiqué dimanche le ministre en charge des affaires de Jérusalem, Rafi Eitan. « Il peut y avoir des problèmes pour Maalé Adoumim, mais nous voulons poursuivre l’extension naturelle dans les grands blocs » d’implantations, a-t-il ajouté. Par ailleurs, Israël pourrait assouplir les critères permettant de libérer des détenus palestiniens, dans le cadre notamment d’un échange de prisonniers, a rapporté la radio publique. Cette modification permettrait aux autorités de relâcher un plus grand nombre de détenus en cas d’échange de prisonniers, alors que piétinent les contacts en vue de la libération du soldat israélien Gilad Shalit, détenu dans la bande de Gaza. Cette question devrait également être discutée entre le ministre israélien de la Défense Ehud Barak avec le président égyptien Hosni Moubarak, demain à Charm el-Cheikh, en Égypte. Cette rencontre est la première depuis l’entrée en fonctions de M. Barak en juin, a-t-on appris hier de source officielle israélienne. L’ancien Premier ministre israélien « a l’intention de soulever à nouveau la question des contrebandes d’armes » à destination de la bande de Gaza depuis le Sinaï égyptien, a déclaré à l’AFP l’un de ses adjoints. L’idée d’un déploiement par l’Égypte d’un contingent supplémentaire de gardes-frontières afin de tenter d’arrêter le trafic d’armes vers la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, a jusqu’à présent été repoussée par Israël. Mme Livni, citée par les médias israéliens, a qualifié de « problématique » l’action des forces égyptiennes pour endiguer la contrebande d’armes dans ce secteur. « Leur action est problématique et nuit à la possibilité de progresser dans le processus de paix », a-t-elle déclaré devant la commission des Affaires étrangères et de la Défense du Parlement. Sur le terrain, deux activistes palestiniens du Hamas ont été tués dans un raid aérien de l’armée israélienne dans la bande de Gaza, lundi avant l’aube, selon des sources palestinienne et israélienne.
Israéliens et Palestiniens devaient se rencontrer hier soir à Jérusalem pour une deuxième séance de négociations de paix, relancées fin novembre à Annapolis, aux États-Unis, mais à nouveau menacées par des projets de colonisation. Par ailleurs, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak va s’entretenir demain en Égypte avec le président égyptien Hosni Moubarak,...