Rechercher
Rechercher

Actualités

Le moindre mal Raymond NAMMOUR

Voici ce qui serait passé dans… les îles Comores. « Par ordre du commandement général de l’armée, des unités de l’armée régulière ont pris le contrôle du Parlement, du Conseil des ministres et du palais présidentiel. Des sites sensibles, tels que la Banque centrale, l’aéroport et le port, la radio et la télévision officielles, ont également été investis par la troupe. Le couvre-feu est instauré sur la totalité du territoire à dater d’aujourd’hui minuit. L’application de la Constitution est suspendue jusqu’à nouvel ordre. La loi martiale est appliquée pendant toute la durée du couvre-feu. Toutes les forces armées sont appelées à se mettre immédiatement sous les ordres du comité national du salut public présidé par le commandant en chef de l’armée. Le comité décrète par la présente la dissolution de l’Assemblée nationale et du gouvernement. La presse écrite et audiovisuelle est appelée à cesser toutes ses émissions et publications jusqu’à nouvel ordre. Les rassemblements sont strictement interdits sur tout le territoire national. Un délai de 48 heures est accordé aux organisateurs du camp du centre-ville pour démonter les tentes et libérer les lieux. Le comité national du salut public s’engage devant Dieu et devant le peuple à remettre les pouvoirs de la République aux civils dans un délai de six mois à dater du présent communiqué. Le comité veillera en priorité à : 1- l’élaboration d’une nouvelle loi électorale ; 2- l’organisation de nouvelles élections législatives sous contrôle arabe et international ; 3- la réduction du mandat présidentiel de 6 à 4 ans ; 4- l’élection d’un nouveau président de la République sur base d’un quorum des deux tiers pour la première séance et la majorité absolue en cas d’une seconde séance. 5- la démission du CNSP dès la prise de fonctions du nouveau président. Pendant cette période transitoire, le CNSP s’engage à respecter tous les accords passés entre l’État et la communauté internationale. Il veillera également au respect de toutes les résolutions de l’ONU. » Alors, va-t-on pouvoir goûter aux « joies » des coups d’État militaires ? Ce serait certainement le scénario le moins dramatique. Le pays pourra ainsi continuer à se distinguer. Un coup d’État « consensuel » faute d’élection « consensuelle » : du jamais-vu ! Face à la légèreté des uns et des autres, il n’y a plus que la troupe pour sauvegarder le pays et l’esprit de la révolution. Cela, bien entendu, se passe dans les îles Comores… Article paru le mardi 25 décembre 2007
Voici ce qui serait passé dans… les îles Comores.
« Par ordre du commandement général de l’armée, des unités de l’armée régulière ont pris le contrôle du Parlement, du Conseil des ministres et du palais présidentiel. Des sites sensibles, tels que la Banque centrale, l’aéroport et le port, la radio et la télévision officielles, ont également été investis par...