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Les ouragans et la montée du niveau des océans mettent en danger au moins 150 millions de personnes Calcutta, Shanghai, New York menacées d’inondations d’ici à 2070

D’ici à 2070, au moins 150 millions de personnes vivant dans les villes côtières, principalement d’Asie, mais aussi à Londres, New York ou Lagos, seront exposées au risque d’une inondation majeure due aux ouragans et à la montée du niveau des océans, selon les experts. Selon une étude publiée mardi par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) avec plusieurs instituts de recherches européens, le nombre d’individus potentiellement menacés pourrait ainsi tripler et les pertes financières atteindre la somme colossale de 35 000 milliards de dollars (contre 400 milliards aujourd’hui). Sur les dix cités le plus à risque, toutes sont asiatiques à l’exception de Miami en Floride (au 9e rang) : en tête, viennent Calcutta et Bombay (Inde), Dacca (Bangladesh) et Canton (Chine), Ho Chi Minh-Ville (Vietnam), Shanghai (Chine), Bangkok et Rangoun. En étendant ce classement jusqu’à vingt, on trouve encore 15 villes asiatiques ainsi qu’Alexandrie en Égypte (11e), Lagos (15e), Abidjan (16e) et New York (17e). « La concentration des risques sur ces mégapoles d’Asie et d’Afrique souligne l’urgence à intégrer le changement climatique aux politiques de développement urbain et de gestion du risque », estiment les auteurs dont les travaux paraissent alors que la communauté internationale est réunie au chevet du climat à Bali (Indonésie). En termes de pertes financières, une vingtaine de villes de huit pays (Chine, États-Unis, Inde, Japon, Pays-Bas, Thaïlande, Vietnam et Bangladesh) concentrent 90 % des dégâts : Miami, Canton et New York en tête, mais aussi Tokyo (8e), Hong Kong (9e), La Nouvelle-Orléans (12e), suivie d’Osaka-Kobe, d’Amsterdam et de Rotterdam. Le rapport se fonde sur une hausse du niveau des océans de 50 cm en 2070, estimation conforme aux hypothèses « moyenne à haute » du Groupe d’experts intergouvernemental sur le climat (GIEC). Dans ses derniers travaux, le GIEC a renoncé à donner une valeur limite aux estimations de hausse du niveau des océans, estimant « possible qu’elle soit plus rapide que ce à quoi on s’attendait », sous l’effet de la fonte accélérée des glaces du Groenland et de l’Antarctique. Comble de malchance, notent les auteurs de l’OCDE, « les villes particulièrement peuplées et menacées par la montée du niveau des mers sont aussi les plus exposées aux vents extrêmes des ouragans et tempêtes tropicales ». Cependant, ils insistent sur les mesures de protection qui vont faire la différence entre l’exposition théorique aux risques et les conséquences potentielles : des villes comme Londres, Tokyo et Amsterdam sont particulièrement bien protégées, comparées aux normes en vigueur dans bien des pays en développement. « La valeur économique des infrastructures dans les villes riches (plusieurs milliards de dollars à Hambourg) justifie une protection plus élevée. De même que l’aversion des riches pour les risques pousse les autorités locales et nationales à minimiser les risques naturels et environnementaux », ajoutent-ils. Pour autant, le « Grand New York », dont le PIB (produit intérieur brut) dépasse celui de Londres, Tokyo et Amsterdam, est bien moins bien protégé qu’elles, et Shanghai, dont le PIB est inférieur à celui de Londres, dispose d’un niveau de protection équivalent à celui de la capitale britannique. En conclusion, les auteurs rappellent le triste sort de La Nouvelle-Orléans en 2005, insistent sur « l’inertie de la réponse socio-économique » aux perspectives de risques naturels et recommandent « de commencer aujourd’hui à protéger les villes portuaires de conséquences prévisibles pour le milieu du siècle ».
D’ici à 2070, au moins 150 millions de personnes vivant dans les villes côtières, principalement d’Asie, mais aussi à Londres, New York ou Lagos, seront exposées au risque d’une inondation majeure due aux ouragans et à la montée du niveau des océans, selon les experts.
Selon une étude publiée mardi par l’Organisation de coopération et de développement économiques...