Rechercher
Rechercher

Actualités

Pakistan - Le chef de l’État annonce la levée de l’état d’urgence pour le 16 décembre Musharraf investi, en civil, pour un second mandat

Le président du Pakistan, Pervez Musharraf, investi hier pour un second mandat, en civil cette fois, huit ans après son coup d’État, a annoncé qu’il lèverait l’état d’urgence au Pakistan le 16 décembre. En fin de matinée, le président pakistanais a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq ans, après sa réélection le 6 octobre par le Parlement et les assemblées provinciales sortantes, qui lui étaient largement acquis. Il a juré de veiller au respect de la Constitution et de faire son possible pour préserver et protéger la nation, lors d’une cérémonie au palais présidentiel Aiwan-e-Sadr dans la capitale pakistanaise. « En vérité, aujourd’hui est un jour historique, c’est une étape cruciale dans la transition du Pakistan vers une démocratie véritable et complète », a-t-il ajouté. Mais cette « transition vers la démocratie », qu’il promettait depuis longtemps, depuis son coup d’État du 12 octobre 1999, a emprunté ces dernières semaines un chemin tortueux. Il a fallu que M. Musharraf impose l’état d’urgence pour mettre au pas la Cour suprême qui menaçait d’invalider sa réélection, en évinçant dès le lendemain ses juges récalcitrants, déclenchant ainsi un tollé dans le monde et laissant planer le doute sur sa sincérité. En prêtant serment comme chef de l’État en civil, après avoir démissionné la veille du poste de chef d’état-major des armées et abandonné l’uniforme, il a cependant accédé à l’une des exigences de la communauté internationale. Sa démission de ses fonctions de chef des armées et l’annonce de la levée prochaine de la loi d’exception instaurée le 3 novembre apparaissent nettement comme des concessions sous les pressions intenses de la communauté internationale et de l’opposition. « J’ai pris la résolution de lever l’état d’urgence et de retirer le décret constitutionnel provisoire le 16 décembre », a dit le chef de l’État hier soir dans un discours télévisé. Geste vivement salué par Washington qui avait réclamé hier pour la énième fois la fin de l’état d’urgence avant les élections législatives et provinciales du 8 janvier. Si cette promesse est tenue, elle interviendra au moment du lancement officiel de la campagne et M. Musharraf semble ainsi vouloir couper l’herbe sous les pieds des dirigeants de l’opposition. Ces derniers apparaissent encore largement divisés et l’annonce de la fin de l’état d’urgence ne va pas aider à rassembler ses deux principaux leaders, les ex-Premiers ministres rivaux des années 1990, Benazir Bhutto et Nawaz Sharif, rentrés récemment d’exil. M. Sharif a annoncé hier soir qu’une importante coalition boycotterait les élections, pressant Mme Bhutto de faire de même. Cependant, Benazir Bhutto a annoncé hier à l’AFP que son parti, le principal mouvement d’opposition pakistanais, avait décidé de participer aux élections mais se réservait le droit de décider plus tard de les boycotter. Malgré le fait que le président ait annoncé la levée de l’état d’urgence, au moins 12 avocats ont été blessés hier à Lahore, dans l’est du Pakistan, par les policiers qui ont chargé leur manifestation à coups de bâtons alors qu’ils protestaient contre l’investiture de Pervez Musharraf pour son second mandat, a annoncé à l’AFP l’un des leurs.
Le président du Pakistan, Pervez Musharraf, investi hier pour un second mandat, en civil cette fois, huit ans après son coup d’État, a annoncé qu’il lèverait l’état d’urgence au Pakistan le 16 décembre.
En fin de matinée, le président pakistanais a prêté serment pour un nouveau mandat de cinq ans, après sa réélection le 6 octobre par le Parlement et les...