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Actualités - CHRONOLOGIE

Une dernière séance prévue aujourd’hui mais sans espoir de déblocage Serbes et albanophones toujours dans l’impasse sur le statut du Kosovo

Serbes et Kosovars albanais sont restés dans l’impasse sur le futur statut du Kosovo, à l’issue du deuxième jour de leurs négociations de la dernière chance en Autriche, chacun accusant l’autre de ne pas vouloir de compromis. Une dernière séance d’une heure est prévue ce matin sous la supervision de la troïka de médiateurs russe, américain et européen à Baden, près de Vienne, mais sans espoir de déblocage.. Les positions des deux délégations restent « aussi éloignées que possible », a reconnu le président kosovar albanais Fatmir Sejdiu au terme de deux journées de discussions. Mais « le Kosovo ne sera pas l’otage de ceux qui rejettent l’indépendance du Kosovo », a-t-il lancé devant des journalistes. Le président Sejdiu a réitéré l’intention de Pristina de déclarer l’indépendance unilatéralement « dans un avenir pas trop lointain » après le 10 décembre en cas d’absence de compromis avec Belgrade et après « accord de la communauté internationale, les États-Unis et l’Union européenne ». Mais d’ici au 10 décembre, « il reste encore une brève période de consultation », a-t-il ajouté, sans conviction pourtant. La date butoir du 10 décembre a été fixée par l’ONU comme date de clôture des négociations sur le futur statut du Kosovo, entamées en août sous l’égide de la troïka. Celle-ci doit remettre le 10 décembre son rapport au secrétaire général Ban Ki-moon. « Le processus de négociations ne s’achèvera pas aujourd’hui (mardi), ni le 3 décembre (date de la visite prévue de la troïka à Belgrade), ni même le 10 décembre, il s’achèvera au Conseil de sécurité des Nations unies », a de son côté insisté le Premier ministre serbe, Vojislav Kostunica. Ce dernier a accusé ouvertement les dirigeants kosovars de violer le droit international s’ils déclarent unilatéralement leur indépendance, alors que les négociateurs serbes n’ont cessé, selon lui, de faire des propositions constructives pour un Kosovo autonome au sein des frontières territoriales de la Serbie. Les discussions ont été « déséquilibrées jusqu’ici, avec une partie essayant d’aboutir à un compromis alors que l’autre cherchait une solution en dehors du cadre du droit international », a déclaré M. Kostunica. Il a ajouté qu’en cas de proclamation effective de l’indépendance du Kosovo, Belgrade « la considérera comme nulle et non avenue ». L’offre serbe, détaillée hier par le président serbe Boris Tadic, d’une « autodétermination » du Kosovo comme une province largement autonome, avec hymne et drapeau, mais sans armée ni sièges dans les institutions internationales (ONU, OSCE, etc.), a été immédiatement rejetée par les Kosovars. Ces derniers ont réaffirmé leur attachement à l’indépendance comme seule solution acceptable, tout au long de ces deux jours de négociations.
Serbes et Kosovars albanais sont restés dans l’impasse sur le futur statut du Kosovo, à l’issue du deuxième jour de leurs négociations de la dernière chance en Autriche, chacun accusant l’autre de ne pas vouloir de compromis. Une dernière séance d’une heure est prévue ce matin sous la supervision de la troïka de médiateurs russe, américain et européen à Baden,...