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Actualités - CHRONOLOGIE

Bourse Le capital confiance envolé, Ericsson perd près de la moitié de sa valeur

2007, annus horribilis pour Ericsson ? Jusqu’alors entreprise vedette qui tirait l’économie de la Suède, le numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile traverse une crise de confiance durable qui assombrit considérablement son avenir. Au terme d’une nouvelle semaine d’agitation boursière, la valeur du groupe a été quasiment divisée par deux, à 239,08 milliards de couronnes suédoises (25,68 milliards d’euros), par rapport au début de l’année (450 milliards de couronnes). Son patron, Carl-Henric Svanberg, à ce poste depuis 2003 et jusqu’alors considéré comme celui qui a extirpé le groupe de la crise de 2000 pour le hisser au premier rang mondial, se voit désormais critiqué sur sa manière de gérer cette période de turbulences. Et pour ajouter à la morosité ambiante, des affaires de pots-de-vin sont venues écorner un peu plus l’image de l’entreprise. « Restaurer la confiance sera un processus très, très long, qui prendra trois, quatre trimestres, voire un an après deux avertissements sur résultats successifs », résume Greger Johansson, directeur de recherches chez Redeye, spécialiste des analyses financières. La direction « doit à présent penser à la manière de communiquer avec le marché et aux mesures à prendre », dit-il, supputant qu’Ericsson va procéder à des licenciements pour rassurer le marché. « Un plan peut être concocté en un ou deux mois, mais restaurer la confiance prendra beaucoup plus de temps », insiste-t-il. Bien que l’entreprise demeure solide sur le plan industriel, l’action Ericsson B ne cesse de dégringoler depuis l’avertissement sur résultat émis le 16 octobre. Alors que le 2 janvier, le titre cotait à 28,2 couronnes, vendredi, il ne valait plus que 14,72 couronnes, soit un plongeon de 47,8 %. Mi-octobre, Ericsson avait prévenu que ses résultats seraient moins bons à l’avenir en raison d’une détérioration du marché en 2007 et 2008. Le groupe pâtit d’un ralentissement du marché des réseaux de téléphonie mobile, affecté par la concurrence des fabricants asiatiques. Au troisième trimestre, le bénéfice net et le résultat d’exploitation ont chuté de 36 % à 4 milliards de couronnes suédoises (433,94 millions d’euros) et 5,6 milliards (607,45 millions d’euros). Aux États-Unis où des plaintes collectives ont été déposées par des investisseurs estimant avoir été dupés, M. Svanberg a prévenu que le chiffre d’affaires au quatrième trimestre serait « probablement » dans le bas de la fourchette des prévisions (53 à 60 milliards). Les critiques grondent mais les analystes écartent l’idée d’un départ de M. Svanberg. Vendredi, le président du conseil d’administration Michael Treschow a redit sa confiance dans le PDG. « Oui le groupe est toujours numéro un, mais le problème reste la confiance », a martelé M. Johansson. Une confiance décidément malmenée. Cette semaine, la radio suédoise révélait qu’Ericsson aurait versé des pots-de-vin à des agents pour obtenir des contrats à Oman et en Algérie.
2007, annus horribilis pour Ericsson ? Jusqu’alors entreprise vedette qui tirait l’économie de la Suède, le numéro un mondial des réseaux de téléphonie mobile traverse une crise de confiance durable qui assombrit considérablement son avenir. Au terme d’une nouvelle semaine d’agitation boursière, la valeur du groupe a été quasiment divisée par deux, à 239,08...