MOMENTS INSOLITES - Rita Hatem, entre psychologie et coaching de vie Pour une totale cohérence de l’être Carla HENOUD

D’abord, il y eut le coaching des sportifs. Entraînement physique et mental pour accroître les performances de l’athlète. Puis le coaching professionnel, pour aider le jeune étudiant à choisir sa voie d’une part et à développer au mieux les capacités professionnelles de chacun. Le relooking est venu avec légèreté envelopper le tout de conseils sur comment s’habiller, se tenir, bref se mettre en valeur. Aujourd’hui, en ces temps modernes où le mot performance rime mal avec bien-être et sérénité, le coaching de vie, né aux États-Unis il y a une dizaine d’années, prend la forme d’un accompagnement psychologique de la vie quotidienne de l’individu, afin de lui offrir une autonomie d’être et… du bonheur. Rita Hatem prend à cœur l’humain, « tout ce qui touche à l’humain » précise-t-elle. Avec un diplôme en génie de télécommunications et une expérience professionnelle de 20 ans dans le domaine des télécoms en France, elle retrouve le Liban et se reconvertit dans les sciences humaines. « Notre monde s’est à mes yeux dénudé de toutes valeurs humaines. Il ne parle que de rentabilité et de performance, négligeant depuis trop longtemps les ressources humaines. Je voulais aller plus profondément dans l’âme de la construction intérieure. J’ai décidé de passer d’un métier à une mission. » Pour le faire, elle obtient une licence en psychologie, puis repart en France suivre des études de coaching professionnel. « Cette discipline était faite pour moi ! Mon regard et ma licence représentaient une compétence en plus. J’ai été intéressée par le coaching de vie, car il s’installe dans un axe de temps présent, ici et maintenant. Cette thérapie du bien-portant, il ne s’agit pas de personnes ayant des problèmes comportementaux graves, permet à la personne, qui n’est pas un patient, de rétablir son estime en soi. La relation qui s’établit se fait entre deux adultes, comme un partenariat… » Mode d’emploi « Le coaching s’adresse à l’individu en quête de croissance, poursuit très sereinement Rita Hatem. Le coach, qui est un professionnel du sens et de la relation, va travailler dans sa structure identitaire. Il va l’aider à être dans l’excellence et retrouver le chemin du bonheur. » En clair, cette discipline s’adresse aux adultes ou aux adolescents en « fin de cycle » qui souffrent de blocages qui deviennent à un moment de leur vie des handicaps personnels, affectifs ou professionnels. Ces problèmes se transforment en dépendance et entravent tout épanouissement. Problèmes individuels ou relationnels, gestion du stress, angoisses, anxiété ou panique, troubles alimentaires ou de langage, perte d’estime, les symptômes sont nombreux, et tous facilement traitables. La clientèle de Rita Hatem est composée pour le moment de 70 % de femmes et 30 % d’hommes de 23 à 50 ans. « Les séances durent une heure et demie et se font sous forme de dialogue. Je travaille avec la personne coachée dans la totalité des dimensions de son être : intellectuelle, émotionnelle, comportementale, spirituelle et relationnelle. Je traite l’estime et la confiance en soi, la communication, la gestion du conflit, du stress, la prise de décision, la motivation et la cohérence identitaire. En général, 18 à 25 séances suffisent pour surpasser les dépressions, les pertes de motivation, les frustrations et autres blocages. » « Je crois, conclut Rita Hatem, que si l’homme est capable du pire, il est également capable du meilleur. »