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Un peu plus de... Johnny, Madonna et les autres

Toute la musique qu’il aime, elle vient de là, elle vient du blues. C’est Pascal Nègre (PDG d’Universal) qui doit avoir le blues en ce moment. Il a perdu Johnny Hallyday à cause de cet album. Il n’en a pas voulu. Il a trouvé le désir d’un chanteur trop futile. Il a pensé, comme d’habitude, que c’était lui le maître du monde musical. Il n’a pas compris, Pascal Nègre, qu’un chanteur c’est un artiste et pas seulement une machine à tubes. Pourtant, depuis longtemps, Johnny parlait de ce retour aux sources et Pascal Nègre a fait la sourde oreille. C’est que les trois précédentes productions, sous le label dirigé par Nègre, ont été les trois meilleures ventes d’albums de la carrière de l’artiste : de 1 à 2 millions d’exemplaires vendus à chaque fois, avec une mention très bien pour Sang pour sang, écrit par David, fils de son père. Alors Pascal Nègre s’est cru tout puissant. Il a non seulement refusé de produire ce disque, mais il a, à plusieurs reprises, imposé à l’idole des jeunes de chanter lors de ses concerts avec les élèves et autres gagnants de la Star Ac’ et, comble de la trahison, il a interdit au chanteur de récupérer la propriété de ses anciens titres. Johnny ira en justice, mais perdra définitivement son procès en juin dernier. Le chanteur le plus célèbre de l’Hexagone en a eu ras-le-bol de cette maison de disques qui « ne pensait qu’au rendement, alors que moi je croyais en cet album, qui renouerait avec mes origines musicales »… C’est donc chez Warner qu’à 64 ans, Johnny Hallyday sort enfin son bébé de blue et, après trop avoir fait parler de lui dans la presse, à propos de sa naturalisation belge, de son exil suisse, de ses procès… fait recette. C’est que le public, fidèle à l’interprète de Quelque chose de Tennessee, fidèle au fan de Brel, fidèle au mari de Laetitia, a décidé de le suivre sur cette « nouvelle ancienne voie ». Avec moins d’orchestration, sur des mélodies quasi acoustiques, la voix de Johnny se fait encore plus belle, plus pure et, loin d’être ennuyeuse, comme il le craignait, redevient aussi envoûtante qu’à l’époque de Je te promets. Johnny est content, Pascal doit être vert. Et Pascal devrait faire attention à cette toute puissance qu’il s’est octroyée sur le dos de ses artistes. Il s’est déjà planté avec Magalie Vaé, alors il faut faire attention au retour de bâton. Surtout qu’en ce moment, les maisons de disques non seulement sont mises en difficulté par Internet, les P2P et autres magouilles de téléchargement, mais se font lâcher par leurs artistes. Si Warner France a récupéré Johnny Hallyday, Warner International vient de perdre Madonna. La chanteuse a décidé de quitter l’industrie du disque et de signer avec LiveNation – société de production de concerts – un accord de 120 millions de dollars, afin de distribuer trois albums studio. On n’est pas encore arrivé au don gratuit de chansons comme ont décidé de faire des artistes comme Jamiroquai, Oasis et Radiohead. Prince avait lancé le mouvement il y a quelques années en quittant son label, David Bowie aussi, et ont prouvé que ce ne sont pas les artistes qui ont besoin des maisons de disques, mais bien l’inverse. Alors, pour ne pas voir tout le monde foutre le camp, il faudra revoir les négociations avec ces jeunes artistes à qui l’on imposait un modèle, sans aucune marge possible… « I could be brown, I could be blue… ».
Toute la musique qu’il aime, elle vient de là, elle vient du blues. C’est Pascal Nègre (PDG d’Universal) qui doit avoir le blues en ce moment. Il a perdu Johnny Hallyday à cause de cet album. Il n’en a pas voulu. Il a trouvé le désir d’un chanteur trop futile. Il a pensé, comme d’habitude, que c’était lui le maître du monde musical. Il n’a pas compris, Pascal...