Football - Un nul suffirait aux coéquipiers de Beckham pour se qualifier à l’Euro 2008 Gare au faux pas pour l’Angleterre face aux Croates

L’Angleterre, sauvée d’une élimination certaine par Israël ce week-end, doit encore assurer un nul à domicile face à la Croatie ce soir pour aller à l’Euro 2008 au terme d’une phase de qualifications cahoteuse (groupe E). L’Israélien Omer Golan a fait une faveur aux Anglais : son but dans le temps additionnel contre la Russie (2-1) épargne à l’équipe de Steve McClaren d’avoir à battre les Croates. Ce n’est pas un luxe pour une formation privée de ses deux attaquants stars, Michael Owen et Wayne Rooney, blessés. Peter Crouch, qui n’a plus marqué en championnat depuis mars, devrait être aligné seul en pointe. Mais il ne faudra pas céder derrière face à l’équipe apparue comme la meilleure du groupe. Les absences de John Terry, qui se remet d’une blessure à un genou, et de Rio Ferdinand, suspendu, forceront McClaren à titulariser une charnière expérimentale Lescott-Campbell, à qui l’Autriche n’a guère donné l’occasion de se mettre en valeur vendredi dernier en amical (victoire 1-0). « Je n’ai aucun doute sur le fait que nous allons gagner et nous qualifier », assure McClaren, dont l’équipe avait été surclassée à Zagreb (2-0) il y a un an. Beckham transparent L’ailier Joe Cole met en garde contre tout pari sur une démotivation de Croates déjà qualifiés : « Ils vont arriver détendus à Wembley et essaieront de faire courir le ballon. » Les joueurs de Slaven Bilic assurent venir avec l’intention de ramener un résultat. « L’état d’esprit des joueurs est au plus haut », assure le milieu Niko Kranjcar. « Nous allons à Londres pour montrer pourquoi nous sommes en tête du groupe. Nous prouverons à tous que nous sommes la meilleure équipe du groupe. L’Angleterre devra combattre si elle veut prendre un point », renchérit le défenseur de Manchester City Vedran Corluka. Conscient du potentiel de son adversaire, McClaren, dont l’équipe a déjà perdu dans le nouveau Wembley (en août en amical contre l’Allemagne), devrait aligner un milieu renforcé à cinq éléments, avec Frank Lampard et Owen Hargreaves à la récupération, Steven Gerrard en soutien de Crouch, et David Beckham (ou Shaun Wright-Phillips) et Cole sur les ailes. La titularisation de Beckham, à court de forme et transparent contre l’Autriche, fait débat. Mais de l’avis de l’entraîneur d’Arsenal, Arsène Wenger, le joueur des Los Angeles Galaxy, doit jouer pour apporter son expérience : il sait « ce que ne pas faire d’erreur veut dire ». Le gardien est la grande inconnue de cette équipe. Catastrophique contre la Croatie (0-2), coupable face à la Russie (1-2), Paul Robinson a encore connu une séance d’entraînement désastreuse lundi. McClaren pourrait décider de confier le destin de son équipe au vétéran David James, pas toujours heureux lors de sélections dont la dernière en match officiel remonte à septembre 2004, ou plus certainement au jeune Scott Carson. Son expérience internationale se résume au match contre l’Autriche lors duquel il n’a rien eu à faire. Mais en cas de désillusion ce soir, l’Angleterre, déjà miraculée, n’aura pas le droit de se chercher des excuses.