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Actualités - CHRONOLOGIE

PHOTOGRAPHIES Le Centre Pompidou dévoile ses dernières acquisitions

Le Centre Pompidou dévoile cinq ans d’acquisitions de photographies dans le cadre d’une exposition qui donne un aperçu de la richesse du fonds constitué depuis trente ans. Surréalisme, modernisme, réalisme poétique, mais aussi ouverture sur des artistes africains ou asiatiques : le Musée national d’art moderne présente jusqu’au 7 janvier une sélection de 90 images ou pièces, soit au total 130 photos tirées des derniers legs, dons ou achats. Simultanément, le Centre Pompidou publie avec l’éditeur Steidl une « Histoire de la photographie, à travers les collections du Centre Pompidou », riche de 365 illustrations. À l’ouverture du Centre Pompidou en 1977, les collections du Musée national d’art moderne ne comptaient qu’une trentaine de photographies. Ce n’est qu’au début des années 80 que s’est mise en place une véritable politique en direction de cet art, avec la création du cabinet de la photographie sous la direction d’Alain Sayag. Ce « départ tardif explique en partie les manques de la collection dans certains domaines », notamment la photographie moderne américaine dont les prix étaient déjà élevés, reconnaît Alfred Pacquement, directeur du Musée national d’art moderne. Mais au fil des ans, le fonds a pris de l’importance grâce notamment à d’importantes donations comme celle, récente, de la Caisse des dépôts. Les collections comptent actuellement plus de 20000 épreuves et 50000 négatifs, œuvres réalisées par plus de 900 artistes de 1905 à aujourd’hui. Le Centre Pompidou possède à présent « une des plus grandes collections photographiques d’Europe, à la fois en nombre et en qualité », a déclaré à l’AFP le conservateur Clément Chéroux, un des commissaires de l’exposition. Elle comporte notamment un ensemble unique autour du surréalisme européen. Pour l’exposition de ses dernières acquisitions, le Centre Pompidou a choisi de montrer des photographies « pas ou peu montrées », a expliqué à l’AFP le conservateur Quentin Bajac, qui a pris la direction du cabinet de la photographie depuis le début de l’année. Le parcours n’est pas chronologique, mais découpé en plusieurs séquences thématiques où les œuvres contemporaines se mêlent aux plus anciennes. Le visiteur est d’abord invité à découvrir la « révélation surréaliste » et le surprenant rapport au réel d’artistes de différentes époques (Man Ray, Dora Maar mais aussi Paola Pivi ou Valérie Belin). Vient ensuite « la chose exorbitée » où l’objet devient central (Isolateur d’Eli Lotar, Coin de rue de Daniel Masclet). Puis l’« expérimentation » audacieuse (Schadographie de Christian Schad en 1919). Aux « réalismes poétiques » (Brassaï, Raymond Depardon, Martin Parr) et à la photo humaniste, succèdent les « portraits d’identité » (amusantes séries de photomatons des surréalistes provenant de la collection d’André Breton, Le chef de Samuel Fosso, ou Family Tree du Chinois Zhang Huan). « Histoire, mémoire » ferme le banc avec l’émouvant The Writing on the Wall de Shimon Attie, qui projette sur les façades d’immeubles du Berlin d’aujourd’hui des photos de juifs sous le nazisme. Pascale MOLLARD-CHENEBENOIT (AFP)
Le Centre Pompidou dévoile cinq ans d’acquisitions de photographies dans le cadre d’une exposition qui donne un aperçu de la richesse du fonds constitué depuis trente ans.
Surréalisme, modernisme, réalisme poétique, mais aussi ouverture sur des artistes africains ou asiatiques : le Musée national d’art moderne présente jusqu’au 7 janvier une sélection de 90 images ou pièces,...