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Les lecteurs ont voix au chapitre

Tu ne tueras point ! Au départ, si l’on croit que Dieu existe et qu’il y a une vie éternelle après la mort, cela veut dire que la mort n’est qu’une étape, un passage de la vie terrestre à la vie céleste. Par conséquent, tuer une personne ne veut pas dire la faire disparaître mais accélérer son passage de la vie terrestre à la vie éternelle. Où est donc le problème ? Pourquoi Dieu nous commande-t-il de ne pas tuer ? Tuer quelqu’un, c’est vouloir se débarrasser de sa présence parce qu’elle nous dérange et que nous sommes incapables de faire autre chose pour en finir. Dans cette attitude, il y a plusieurs problèmes : 1) Nous nourrissons notre ego qui veut se démarquer de l’autre ego différent et gênant. 2) Nous décidons de nous débarrasser de cette personne afin de satisfaire notre ego. 3) Nous accélérons le processus de passage de la vie terrestre à la vie céleste et nous nous substituons au rôle de Dieu et décidons à sa place, alors que c’est lui le créateur qui décide quand sa créature est prête à faire ce passage. Et si, au contraire, nous ne croyons pas en Dieu et que la mort n’est qu’une étape terminale après un parcours qui prend fin. Cela ne résout pas le problème de l’ego qui est gêné par la présence de l’autre ego qui est différent, menaçant. Tuer est donc dans tous les cas un acte effectué au profit de l’ego, qui renforce l’isolement au lieu de favoriser la communion, qui crée une ambiance de compétition du plus fort au lieu de favoriser la partage et l’entraide. Si nous croyons que nous faisons partie d’un écosystème où chaque être interacte avec l’autre pour le bien de tout le système, le fait de tuer pour satisfaire son ego, nous place en dehors de l’harmonie du système et c’est en cela que nous sommes fautifs. En effet, dans cet écosystème, les animaux qui n’ont pas d’ego tuent uniquement par besoin de nourriture. Pour terminer, parlons de ceux qui justifient la tuerie pour se défendre. Tuer pour subsister ! C’est là où l’homme est un animal. En effet, s’il est un être conscient, doté de raison, il est capable de surmonter les conflits par le dialogue et la compréhension. En mettant de côté son ego, qui est au départ la raison de tous les conflits, plus besoin de se défendre et de tuer ! José CHIDIAC Du côté de l’Argentine Il y a quelques jours, en parcourant quelques journaux sur Internet, j’ai eu l’impression d’ouvrir une fenêtre, et de recevoir une bouffée d’air frais en plein visage, suite à la lecture d’un article dans la rubrique Opinion du quotidien argentin La Nacion, en date du 7 novembre. Il était simplement signé : Hicham Hamdan. La rédaction avait précisé que l’auteur est ambassadeur du Liban en Argentine. Dans ces lignes, à travers lesquelles transparaît un grand amour pour sa patrie, l’auteur développe une réelle vision du Liban actuel ; vision que les moyens d’informations avaient déformée. Je cite : « Aux yeux de l’opinion publique, en Argentine et dans d’autres pays, le Liban est décrit comme étant au bord de l’abîme. » Cela nuit évidemment au mouvement commercial et touristique de notre pays. Ensuite, évoquant les événements depuis 1975, il met en parallèle, les étapes successives de la guerre, avec les efforts du peuple libanais à reconstruire et « à récupérer en un temps record son prestige touristique aussi bien au Moyen-Orient que dans le monde ». Il compte, chiffres à l’appui, les constructions réalisées : bâtiments officiels, ponts, centres de villégiature, hôpitaux, dans les villes et les montagnes. Il raconte la vie artistique, théâtrale, musicale, littéraire, et comment « le mot et la musique continuent à être la réponse du Libanais, au langage de la violence ». Il rappelle l’histoire du drapeau libanais planté au sommet de l’Everest, à 8 850 m d’altitude, par Maximo Chaaya. Il parle du Liban message et cite le pape Jean-Paul II. Avec humanisme, il déclare que « notre grande histoire de convivialité, de tolérance et d’amour a vaincu tous les instruments du mal ». Et il conclut sa missive sur une note victorieuse à propos des combats de Nahr el-Bared : « Les explosions des bombes et les images de destruction transmises sur les écrans ne signifient pas que le Liban se meurt, mais qu’il s’est soulevé comme une percée de l’avant-garde du monde libre, contre le terrorisme et le fondamentalisme. » En réponse à cette lettre, il y a eu une kyrielle de commentaires plus exaltants les uns que les autres. Tous ces émigrés, d’origine libanaise, dans un même élan patriotique par-delà les frontières, ont chanté, en termes lyriques, leur pays d’origine, dans l’espoir de s’y rendre un jour. Quant à moi, émue par tant de nostalgie, j’ai refermé la fenêtre en souhaitant que des responsables politiques puissent lire ce message d’un diplomate fier de son pays. Ces hommes qui, à longueur de journée, nous abreuvent de leurs discours paranoïaques, alors que d’autres, pratiquant la démagogie, se complaisent à nous démontrer qu’ils sont les plus forts, les plus populaires et possèdent le plus de fans… Si les politiciens étaient des diplomates, nous ne serions pas en plein marasme. Merci Monsieur l’Ambassadeur pour ce témoignage émis de l’autre côté du globe, et qui ravive la fierté et l’espoir. Non, le Liban n’est pas au bord de l’abîme ; il est entre le marteau et l’enclume de deux idéologies opposées. Il s’en sortira grâce à des gens comme vous qui croient en lui ; oui, le Liban survivra grâce au dynamisme de son peuple, comme l’indique si bien le titre de votre article El Libano está en la vitalidad de su gente. Pour conclure, une question s’impose d’elle-même et s’adresse á qui de droit : quand ces Libanais d’outremer, qui portent leur nationalité dans leur veines et sur leur passeport, auront-ils droit au vote ? Le nouveau président de la République devra y songer sérieusement. Molly SELWAN NDLR Dans le nombreux courrier que nous recevons quotidiennement, certaines lettres comportent des passages qui seraient difficilement publiables. Pour cette raison, et aussi afin de faire paraître le plus grand nombre possible de lettres, le journal se réserve le droit de n’en reproduire que les parties les plus significatives et d’en rectifier certains termes désobligeants. En outre, chaque missive doit comporter la signature (nom et prénom) de son auteur. Les lecteurs, nous en sommes certains, le comprendront, ce dont nous les remercions par avance.
Tu ne tueras point !

Au départ, si l’on croit que Dieu existe et qu’il y a une vie éternelle après la mort, cela veut dire que la mort n’est qu’une étape, un passage de la vie terrestre à la vie céleste. Par conséquent, tuer une personne ne veut pas dire la faire disparaître mais accélérer son passage de la vie terrestre à la vie éternelle. Où est donc le problème ?...