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MUSIQUE - Une diva italienne des variétés pop métissées La « cantatessa » Carmen Consoli

CC, ce ne sont pas forcément les initiales de Claudia Cardinale, même si on est en Italie ! Aujourd’hui, une nouvelle diva (pas du tout dans le registre bel cantiste, puisque nous sommes en terre de Bellini et Donizetti) règne sur les ondes de la radio, dans les bacs des cédèthèques et dans les night-clubs du pays de Dante. Et un peu plus loin aussi… Dans la péninsule, on l’appelle la Consoli, plus exactement Carmen Consoli. Carmen, comme toutes les filles tigresses qui se nomment liberté, et Consoli pour jeter du baume sur le cœur et consoler par cette voix ample et d’une troublante sensualité. Carmen Consoli, voilà des sonorités suaves, entre féminitude, colère, révolte et apaisement, pour « une » trouvère parfaitement dans l’air des temps modernes… La trentaine sexy, allure (parfois) délurée à la Liza Minelli, avec cette voix unique. Une voix grave, douce, caressante, veloutée, rugissante, c’est cela Carmen Consoli, reine des variétés italiennes pop métissées. Née en 1974 à Catane, en Sicile, cette chanteuse auteur-compositeur, un peu hors norme, qui allie volontiers à ses mots tendres et pointus les rythmes du jazz, de la bossa-nova et du rock, a concocté des mélodies savoureuses parfaitement dans le ton cosmopolite, comme un accord harmonique qui se love en toute aisance dans un subtil mélange des cultures. Des cultures sans limites ni frontières qui font fi des modes et des courants passagers. Plus de dix albums et vingt « singles » Un cri, un témoignage, une réflexion, un pied de nez à la vie et aux traditions qui serrent de trop près… Une Sicilienne cela s’entend, bien entendu ! Il ne faut pas croire que la jeune musique italienne c’est uniquement Eros Ramazotti, Andrea Bocelli ou Carla Bruni. Avec Carmen Consoli, on quitte les sentiers battus pour retrouver des balades douces, mais aussi un véritable hymne à la liberté de penser. Depuis le célèbre Festival de San Remo en 1996, où elle émerge du peloton d’inconnus, elle a à son actif déjà plus de dix albums et vingt « singles ». Avec des titres que tout le monde fredonne, Venerer, Signor, Tentenna, Ultimo bacio… Cette chanteuse qui se définit volontiers comme une « cantatessa », avec sa voix singulière, sa personnalité originale, sa poésie échappée des villes enserrées dans le carcan des traditions siciliennes, un rien impertinente, avec sa musique venue de tous les confluents qui font de l’Italie un point de croisement, a conquis le cœur du public. Et ce n’est guère un hasard si elle a obtenu le triple disque de platine dans son pays pour son Stato di Necessita (État de nécessité). Tout en faisant des incursions réussies dans les pays voisins, notamment en France, où même Serge Gainsbourg a piqué dans son inspiration… Que chante Carmen Consoli ? Tout ce que l’amour de la vie charrie. Elle respire au rythme de cette musique venue d’ailleurs, portée par le vent et le roulis de la mer… Cette musique qui caresse et effleure les rives ensoleillées de l’Italie. Elle chante ce que toutes les femmes libres et libérées chantent : l’amour avec ses mensonges, ses illusions, ses mirages, ses trahisons, mais aussi parfois sa lumière et ses magies. Mais aussi la nostalgie, la mélancolie, sans jamais oublier un air de mandoline ou de guitare. Ces guitares qui chauffent à blanc parfois comme pour épouser le rythme trépidant des villes folles aux pulsations rapides et « speedées ». Écoutez cette « bambina » à la voix mutine et aux modulations oscillant entre tendresse et colère. Il y a une poésie moderne à découvrir, une poésie acidulée et grinçante qui, par le biais d’une femme méridionale, célèbre les longs et tortueux parcours du cœur, dans des villes envahies par le béton et le vacarme de la modernité mais où, imperturbable, la mer est omniprésente… Edgar DAVIDIAN
CC, ce ne sont pas forcément les initiales de Claudia Cardinale, même si on est en Italie ! Aujourd’hui, une nouvelle diva (pas du tout dans le registre bel cantiste, puisque nous sommes en terre de Bellini et Donizetti) règne sur les ondes de la radio, dans les bacs des cédèthèques et dans les night-clubs du pays de Dante. Et un peu plus loin aussi… Dans la péninsule, on l’appelle...