Le PKK craint une frappe aérienne imminente contre ses bases irakiennes

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) craint une attaque aérienne turque imminente contre ses bases du nord de l’Irak après l’engagement de Washington à aider Ankara à lutter contre les rebelles kurdes, a rapporté hier l’agence de presse Firat News, proche du PKK. Des avions de surveillance américains ont survolé les camps du PKK dans les monts Qandil, proches de la frontière iranienne, durant les quatre derniers jours, en se concentrant sur les lieux où sont basés les commandants de l’organisation, affirme Firat News, citant des sources proches du PKK. « On pense qu’une frappe aérienne est imminente », indique l’agence, considérée comme le porte-voix du PKK. « On rapporte que le PKK est en train de se préparer à cela et qu’il répondra avec force en cas d’attaque ». « Le PKK a écrit aux autorités américaines en Irak, leur demandant d’arrêter les survols et d’éviter toute mesure qui pourrait conduire à l’instabilité », rapporte encore l’agence sur son site Internet. L’agence raconte aussi que les autorités kurdes irakiennes, qui administrent le nord de l’Irak, ont pris des mesures réduisant la mobilité des rebelles, comme l’établissement de points de contrôle sur les routes menant à leurs camps. Aucune des informations de Firat News n’a pu être confirmée de source indépendante. En outre, le principal parti prokurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (DTP), réuni en congrès à Ankara, s’est opposé avec force hier à la politique « militariste » du gouvernement et à ses menaces d’opérations militaires transfrontalières dans le nord de l’Irak contre les repaires des rebelles kurdes. « La politique militariste de l’AKP (Parti de la justice et du développement, au pouvoir) est inacceptable (...) au lieu de dépenser le temps et l’énergie pour une opération transfrontalière, dépensons-les pour instaurer la paix à l’intérieur », a déclaré le futur chef du parti, Nurettin Demirtas.