La mère de l’adolescent dépose une plainte contre le gouvernement émirati Viol d’un jeune franco-suisse à Dubaï : la victime fait face à ses agresseurs

Un adolescent franco-suisse de 15 ans a été confronté hier devant un tribunal de Dubaï à deux des trois Émiratis accusés de l’avoir violé en juillet et sa mère, Véronique Robert, une journaliste indépendante d’origine suisse, présente, a affirmé avoir déposé plainte contre le gouvernement des Émirats arabes unis. À l’issue de cette audience à huis clos, le procès a été ajourné au 11 novembre, a affirmé l’avocat du jeune homme, Me Hussein al-Jaziri. « Je suis venu parce que je n’ai honte de rien. J’ai dit la vérité, rien que la vérité », a déclaré l’adolescent, visiblement très ému. « C’est un vrai combat de mère que je mène aujourd’hui pour que cela n’arrive plus », avait déclaré Mme Robert avant le début de l’audience, ajoutant qu’elle était décidée à continuer son combat si elle n’obtenait pas gain de cause. « Nous avons introduit un recours judiciaire contre les gouvernements d’Abou Dhabi et de Dubaï en France et en Suisse pour avoir essayé de couvrir l’affaire », a ajouté Mme Robert, accusant les autorités émiraties d’avoir « caché que l’un des agresseurs était séropositif ». C’est l’un des avocats du jeune homme qui a appris début septembre par ses propres sources que l’un des accusés était séropositif, les autorités n’ayant pas mentionné ce fait auparavant. « Les autorités ne nous ont pas donné la chance de traiter notre fils par une trithérapie à l’étranger. Elles étaient au courant depuis 2003 que l’un des agresseurs était séropositif. Elles nous ont menti. Pourquoi ? Parce que c’est un sujet tabou », a ajouté Mme Robert. Les faits remontent au 14 juillet. Les deux adolescents sortaient d’une salle de jeux d’un centre commercial de Dubaï quand un jeune Émirati qu’ils connaissaient leur a proposé de les raccompagner en voiture avec deux autres inconnus. Mais le véhicule a pris la route du désert, où a eu lieu l’agression.