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Rugby - Le Français met un terme à sa carrière internationale Fabien Pelous, l’homme aux records, dit adieu au XV de France

Fabien Pelous, détenteur du record de sélections (118) et de capitanats (42) en équipe de France, a annoncé hier la fin de sa carrière internationale, entamée douze ans plus tôt en Argentine par une victoire sur la Roumanie (52-8) lors des balbutiements du professionnalisme. Du haut de son 1,98 m (pour 115 kg), c’est un joli pan d’histoire du rugby français qui vous contemple. Pas seulement un palmarès presque sans égal (une finale de Coupe du monde, 4 grands chelems), mais aussi un passage de témoin entre deux époques très différentes, qu’il dit avoir appréciées tout autant. Quand il quitte sa ville de Saverdun, dans l’Ariège, où il a fait ses classes rugbystiques, pour rejoindre Graulhet, dans le Tarn, en 1991, les joueurs ne s’entraînent encore que deux fois par semaine. À Toulouse, où Pelous a tout gagné en club (deux titres de champion de France, deux Coupes d’Europe), après s’être épanoui à Dax aux côtés d’Olivier Magne ou Raphaël Ibanez de 1995 à 1997, le rythme est passé à deux séances par jour. « J’ai eu la chance de débuter avec la génération amateurs et de finir avec la génération “tout professionnel”, c’est une grand fierté d’avoir su m’adapter aux deux », résume l’Ariégeois. Physiquement, il est bâti comme un deuxième ligne à l’ancienne : mâchoires carrées, mains de géant et oreilles en chou-fleur, façonnées par le combat. Ce n’est pas un grand bavard, plutôt un leader par l’exemple, qui sait se faire respecter par son comportement sur le terrain. Palmarès C’est l’une des raisons de sa longévité en équipe de France, tout comme sa solidité physique. « Ce sont mes parents qui m’ont donné ce gène », souligne-t-il. Jusqu’à ce que des blessures à répétition ne le privent de la tournée estivale en 2005 ou du Tournoi des six nations en 2007, il n’a connu qu’une (petite) éclipse sous le maillot bleu, entre la défaite face à l’Angleterre à Twickenham (48-19), en avril 2001, et le début du tournoi 2002. Écarté pour la tournée en Afrique du Sud et en Nouvelle-Zélande en juin 2001, il avait ensuite raté les tests-matches de novembre sur blessure. Avant de réintégrer le groupe, via le banc des remplaçants. De retour à temps pour remporter le troisième de ses quatre grands chelems (1997, 1998, 2002, 2004), un exploit que seuls Olivier Magne et quatre joueurs anglais ont également réalisé. Il ne manquera à son palmarès international que cette Coupe du monde qu’il espérait brandir le mois dernier en France, mais l’aventure s’est arrêtée en demi-finale contre l’Angleterre, comme en 2003. En 1999, c’est l’Australie qui avait mis fin au rêve bleu en finale (35-12). De retour dans d’autres fonctions ? « C’est vrai que je ne serai jamais champion du monde », regrettait Pelous le lendemain de cette seconde demi-finale perdue face au XV de la Rose. « Je vis avec depuis 34 ans, donc je me suis un peu habitué. J’aurais bien vécu les 30 prochaines années en étant champion du monde. Ça ne se fera pas, tant pis ! » Une belle manière de résumer son caractère cartésien jusqu’à la caricature. « Ça fait douze ans que j’ai commencé en équipe de France, douze ans où j’ai vécu de très belles choses, aujourd’hui c’est le moment de tourner la page, le moment est venu de passer à autre chose », a-t-il déclaré hier, sans effusion particulière. À l’avenir, passé une dernière saison avec Toulouse, il pourrait rapidement retrouver l’équipe de France dans d’autres fonctions, restant à définir. C’est en tout cas le souhait du président Bernard Lapasset, qui estime qu’il en a « l’étoffe et la stature ». « Je reviendrai dans le rugby, mais je ne sais pas encore dans quel cadre, à quel poste, ni même quand », lui a répondu Pelous avant de marteler : « Mais une chose est sûre: je ne m’en éloignerai pas trop. »
Fabien Pelous, détenteur du record de sélections (118) et de capitanats (42) en équipe de France, a annoncé hier la fin de sa carrière internationale, entamée douze ans plus tôt en Argentine par une victoire sur la Roumanie (52-8) lors des balbutiements du professionnalisme. Du haut de son 1,98 m (pour 115 kg), c’est un joli pan d’histoire du rugby français qui vous...