Rechercher
Rechercher

Actualités - OPINIONS

Les lecteurs ont voix au chapitre

Le vide Il existe toutes sortes de vide : vide cosmique, vide absolu, vide chaotique... Et puis il y a, au Liban, le vide politique, un vide juridique, constitutionnel par excellence. Pour les jours qui nous séparent de l’échéance présidentielle, prenons-le comme un vide salutaire ou sanitaire, afin d’aérer les esprits... Sinon on aura besoin d’un vide-tout avant que le pays ne se vide du restant des citoyens. Sami CHALHOUB La forêt martyre Auprès de nos maisons étaient de nombreux chênes Qui veillaient sur ces lieux depuis la nuit des temps. Leur tronc était solide, leur grâce souveraine Et leur ombre profonde reflétait le printemps. Leurs branches que le vent berçait avec douceur Préservaient des chaleurs et calmaient les méchants Et l’homme, sous leur ombre, baignait dans la fraîcheur Oubliant que sur terre on n’est que des passants. Ô chênes de chez nous, que de fois centenaires, Vos voisins aujourd’hui vous arrosent de pleurs, Car il était écrit que des êtres primaires Mettraient fin à vos jours. Ô comble de malheurs. Vous qui avez connu nos ancêtres et nos pères Qui mouraient rassurés car vous gardiez ces lieux, Mais vous n’êtes plus là pour dire une prière, Vous avez dans le feu, déjà, rejoint les dieux. Vous avez allongé la liste des martyrs Sous les yeux impuissants d’un peuple en courroux. Vos fils retrouveront, un beau jour, le sourire Pour chanter le retour. Ô chênes de chez nous ! Louis TORBEY Sebaal Nos Martiens ont gagné Enfin nos Martiens ont atterri et, comme en hommes invisibles, ils sont déjà à l’avenue Saint-Nicolas – Tabaris pour vous interdire de stationner de 8 heures à 17 heures. Si vous êtes un habitant du quartier, logé dans l’un de ces anciens immeubles n’ayant aucune place pour garer, tant pis : vous devez jouer à cache-cache avec les employés de banque qui arrivent maintenant aux premières heures de l’aube pour stationner  dans les rues adjacentes et fuir le payage. Ce dernier d’ailleurs est très original : vous ne pouvez stationner qu’au maximum deux heures dans la journée pour deux mille livres libanaises. Toutefois, à ce jour, nos agents de police sont timides et ne font qu’un petit tour le matin, puis à la libanaise et vu la situation sociopolitique, ils dispairaissent, en attendant une issue. Entre-temps, le trafic augmente, les gens tournent en rond, chose qu’ils ne pourront pas faire indéfiniment avec l’augmentation prévue du prix de l’essence. Seuls les propriétaires de quelques parkings rares en profitent, en doublant et parfois en triplant  les abonnements hebdomadaires ou mensuels sans qu’aucune mesure disciplinaire ne soit prise contre eux. Nos Martiens ont donc, et pour la seconde fois, triomphé et prouvé qu’ils pourront nous guider vers leur planète, où il sera possible de garer en un lieu sûr. Et, au moins, gratuit. Antoine SABBAGHA Jouer avec le feu ou le maîtriser Le feu a ravagé durant le week-end le quatrième étage d’une usine à Dora. Heureusement, grâce aux efforts joints des pompiers de Beyrouth et des éléments de la Défense civile, il a été maîtrisé. Six heures durant, de minuit jusqu’au petit matin, ces hommes d’un courage exceptionnel ont fait équipe, s’interpellant à tout bout de champ. On entendait des Georges, cherche le tuyau ; Mohammad, grimpe sur l’échelle ; Ali, on a besoin d’eau ; Charbel, va voir si le feu n’a pas pris de l’autre côté. Tous se sont congratulés quand la dernière étincelle fut éteinte. Ce beau travail d’équipe devrait être un exemple à suivre par nos politiciens. Ou peut-être préfèrent-ils jouer avec le feu pour le maîtriser ensuite ? Dolly TALHAMÉ
Le vide

Il existe toutes sortes de vide : vide cosmique, vide absolu, vide chaotique... Et puis il y a, au Liban, le vide politique, un vide juridique, constitutionnel par excellence.
Pour les jours qui nous séparent de l’échéance présidentielle, prenons-le comme un vide salutaire ou sanitaire, afin d’aérer les esprits... Sinon on aura besoin d’un vide-tout avant que le...