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L’ex-otage détient le « record » de la plus longue détention à Gaza Alan Johnston raconte sa peur d’avoir la gorge tranchée

Le journaliste de la BBC Alan Johnston, enlevé par un groupe extrémiste à Gaza et qui a passé 114 jours en captivité, a raconté sa peur d’avoir la gorge tranchée, dans une émission diffusée hier. M. Johnston (45 ans) détient le « record » de la plus longue détention à Gaza pour un étranger. Il avait été enlevé le 12 mars par un groupe se faisant appeler « Armée de l’islam » et libéré le 4 juillet. Il a raconté dans l’émission de la BBC From our own correspondant avoir été enfermé dans une pièce. On l’a forcé à retirer ses lentilles, ce qui lui donnait une vision floue, et on lui a retiré sa montre. « Alors que les jours, vides, passaient, ma situation me semblait de plus en plus grave (...). La Grande-Bretagne ne négocie jamais avec les kidnappeurs (et je me demandais si) je serai un jour libéré. » Cette peur d’être tué a été accentuée quand il a entendu une émission citant des informations selon lesquelles il avait été exécuté. « C’était un moment de choc. J’avais été déclaré mort. Et je pensais à quel point il était catastrophique que ma famille ait à subir cela. » « Mais bien sûr, je savais que j’étais loin d’être mort (...) je ne pouvais pas m’empêcher de me rappeler la fameuse phrase de Mark Twain disant “les informations sur ma mort sont exagérées”. » Son inquiétude s’est cependant accentuée. « J’étais sûr que si je devais être tué, l’acte serait filmé dans le style des exécutions en Irak (...) j’imaginais qu’on allait me mettre un costume rouge comme celui que l’on me passait pour chaque enregistrement. » « J’imaginais que l’un d’entre eux aurait peut-être une cagoule (...) j’imaginais avoir un genou sur la nuque, que ma gorge serait tranchée. » Mais il s’était promis, quoi qu’il arrive, de rester digne. « Si cela devait être la dernière image que ma famille et le monde devaient avoir de moi – si c’était possible – je ne voulais pas que cela soit celle d’un homme pleurant, demandant grâce et brisé. » Alan Johnston a expliqué que la radio que ses ravisseurs l’ont autorisé à garder, et grâce à laquelle il a été informé de la vaste campagne menée par la BBC pour sa libération, avait été « un appui psychologique énorme ». Finalement, les changements politiques à Gaza ont joué en sa faveur. Le Hamas qui a pris le contrôle de ce territoire est parvenu à négocier sa libération. Depuis son retour en Grande-Bretagne, il dit rêver « parfois être à nouveau en captivité ». « Et je ne peux pas vous dire à quel point c’est bon de se réveiller, et de réaliser petit à petit que, en fait, je suis libre. » « Ce qui me reste de ce kidnapping n’est pas entièrement négatif (...) c’était une sorte d’éducation obscure. » « J’ai vécu des choses que j’aurais avant eu du mal à imaginer (...) j’ai gagné aussi une meilleure compréhension de la valeur de la liberté (...) il peut sembler toujours un peu magique de faire les choses les plus simples – comme marcher dans une rue au soleil ou passer un moment dans un café avec un journal. »
Le journaliste de la BBC Alan Johnston, enlevé par un groupe extrémiste à Gaza et qui a passé 114 jours en captivité, a raconté sa peur d’avoir la gorge tranchée, dans une émission diffusée hier. M. Johnston (45 ans) détient le « record » de la plus longue détention à Gaza pour un étranger. Il avait été enlevé le 12 mars par un groupe se faisant appeler « Armée de...