Kanaan : « Accuser politiquement la Syrie et réclamer un changement au niveau de son régime dépassent nos capacités »

Le député Ibrahim Kanaan, membre du Bloc parlementaire du changement et de la réforme, s’est demandé hier si le Liban avait intérêt à réclamer un changement de régime en Syrie. « Les hommes politiques libanais sont-ils préoccupés par toutes les affaires sauf les leurs ? Nous avons fait face au régime syrien lorsqu’il était au meilleur de sa forme et appuyé par l’étranger. Maintenant, la Syrie est isolée sur la scène internationale, et le discours menaçant de certains politiques dessert le Liban et les Libanais, et envenime les relations interlibanaises », a indiqué M. Kanaan. Et de poursuivre : « Accuser politiquement la Syrie et réclamer un changement de son régime dépassent nos capacités en tant que Libanais, surtout si ce changement de régime est interdit sur le plan international et que le monde ne veut pas l’anéantir. » « L’arrêt des assassinats doit être lié à un acte d’accusation de la commission d’enquête internationale, ce qui serait l’issue judiciaire légale, pacifique et calme. J’ai personnellement accusé la Syrie, tout comme le député Akram Chehayeb, il y a trois ans, mais cela ne nous a menés nulle part. Il est temps de mettre fin aux accusations qui visent l’hinterland libanais parce que tous les Libanais sont en faveur du jugement des assassins de Rafic Hariri, des députés et des leaders qui ont été assassinés durant les deux dernières années. Telle est notre arme, elle est plus puissante et elle a plus de chances de porter ses fruits », a ajouté Ibrahim Kanaan. Estimant, en ce qui concerne la présidentielle, que le climat est « positif » et que les « prémices d’une solution commencent à apparaître », Ibrahim Kanaan a indiqué que la candidature du général Michel Aoun « vise à protéger l’État, l’armée et la souveraineté, et pas un quelconque parti, que ce soit le Hezbollah ou un autre ».