Le chef de la diplomatie égyptienne attendu demain à Beyrouth Aboul Gheit pourrait être porteur d’« idées » de nature à stimuler le dialogue interne

Avec l’approche de l’échéance présidentielle, le ballet diplomatique se poursuit au Liban. Après les visites du ministre turc des AE et des ministres européens des AE, ce sera jeudi le tour du ministre égyptien des AE de venir au Liban. Ahmad Aboul Gheit est donc attendu demain matin à Beyrouth où il entamera ses entretiens avec le chef de l’État, avant de se réunir avec le président de la Chambre, le président du Conseil et son homologue libanais. Selon le quotidien koweïtien al-Qabas, cité par l’agence al-Markaziya, le ministre égyptien serait porteur de certaines idées de nature à renforcer le dialogue interne et à faciliter l’élection d’un président accepté de tous, dans les règles constitutionnelles. L’ambassadeur d’Égypte à Beyrouth, Ahmad Fouad el-Bidiaoui, a d’ailleurs entrepris des contacts avec différentes parties libanaises pour préparer la visite de son ministre. Hier, il a été reçu par l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar. À l’issue de l’entretien, l’ambassadeur a répondu aux questions des journalistes sur la signification de la visite du général Michel Sleimane en Égypte et sa rencontre avec le président Hosni Moubarak, précisant qu’elle s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les armées libanaise et égyptienne, et qu’elle exprime la volonté du président égyptien de féliciter l’armée libanaise après sa victoire à Nahr el-Bared. De son côté, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a annoncé à la presse qu’il envoyait au début de novembre une délégation de haut niveau de la Ligue pour aider les Libanais à préparer l’échéance présidentielle. Moussa a ajouté que le report de la séance électorale d’hier au 12 novembre est un signe positif, car elle vise à permettre la poursuite des efforts de conciliation. Il a aussi salué le dialogue interne qui se déroule actuellement entre les différentes parties libanaises, ajoutant que, pour l’instant, il existe une liste de douze candidats à la présidence de la République libanaise. Il a conclu en déclarant que le dialogue interne enregistre des progrès.