César, Lucien Clergue et Niki de Saint-Phalle exposés ensemble à Marseille

Une centaine d’œuvres du sculpteur César, du photographe Lucien Clergue et de la plasticienne Niki de Saint-Phalle, trois artistes qui ont trouvé en Provence-Alpes-Côte d’Azur une certaine inspiration, seront exposées jusqu’ au 31 décembre à Marseille. « César est une figure emblématique de Marseille, c’est à Nice que Niki de Saint-Phalle a décidé de devenir artiste et Lucien Clergue a beaucoup photographié Arles et la Camargue », explique Jean-Claude Sarpi, commissaire de l’exposition, pour justifier le choix de présenter ensemble à Marseille ces trois artistes de renommée internationale. Les réalisations de César, Niki de Saint-Phalle et Lucien Clergue seront présentées dans trois salles distinctes au « 61, la Canebière » mais pour Jean-Claude Sarpi, les créations du sculpteur, de la plasticienne et du photographe se rejoignent de façon naturelle : « Ils ont tous réalisé des œuvres puissantes, pleines de force, un travail solaire qui apporte la vie. » « César ne crée rien, mais fait revivre les objets, Niki de Saint-Phalle a réinventé les Tarots de Marseille, Lucien Clergue n’invente pas les sujets qu’il photographie, mais les présente sous une nouvelle forme grâce à sa lumière », dit-il. De César, dont l’un des exemplaires de la pièce le Pouce a été adjugé samedi 1,2 million d’euros lors d’une vente aux enchères, un record pour une œuvre de l’artiste, les créations choisies pour cette exposition montrent la diversité des moyens et des matériaux employés par le sculpteur. Ce sont les dernières créations de Lucien Clergue qui seront présentées, les « surimpressions », des photographies qui superposent sur la même pellicule des prises de vues de nus avec des prises de vues de tableaux classiques. Le choix des œuvres de Niki de Saint-Phalle a été dicté par la référence au Tarot de Marseille, dont la plasticienne s’est inspirée pour réaliser notamment des sculptures de vingt mètres de haut dans son « Jardin des Tarots », en Toscane. Spécialement pour l’exposition, Lucien Clergue, premier photographe à siéger à l’Académie des beaux-arts depuis le 10 octobre, a photographié en juillet à Garavicchio, en Toscane, ce « Jardin des Tarots ». « C’est le dernier trait d’union entre les artistes, note Jean-Claude Sarpi. Clergue a très bien connu César, qui était un grand ami de Niki de Saint-Phalle dont l’œuvre a été photographiée par Clergue. »