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THÉÂTRE Bernard Blancan raconte l’histoire d’une palme inattendue

Bernard Blancan s’amuse avec une certaine distance, dans le spectacle qu’il a inauguré dans son sud-ouest natal, de son histoire, celle d’un acteur ordinaire à qui est arrivé un jour un événement inattendu : une palme – collective – à Cannes pour son rôle dans Indigènes. Dans son appartement à Paris, ville où il s’est installé il y a huit ans, il la pose sur la cheminée. « On est dans le cliché, à fond, mais j’assume », sourit Bernard Blancan, covainqueur du prix d’interprétation masculine de Cannes en 2006 avec Jamel Debbouze, Samy Nacéri, Sami Bouajila et Roschdy Zem. Cette palme qu’il n’espérait pas est le fil rouge du spectacle que l’acteur de 49 ans a créé début 2007 et qu’il a inauguré début octobre à Blanquefort, dans cette région bordelaise où il a grandi et fait ses premiers pas au théâtre. Comme un retour à l’essentiel : « C’est la première fois que je remonte sur les planches depuis Cannes. » Ce spectacle, c’est pour Bernard Blancan, « pas Campan », dit-il sur scène, l’occasion de porter un regard à la fois détaché et humoristique sur son histoire. Son histoire ? « Un conte de fées », reconnaît-il sans ambages. « Le spectacle met ça à distance, n’empêche que le conte de fées est là quand même. » Il y a d’abord les débuts à Bordeaux, et puis les rôles, souvent petits, parfois grands, dans des courts et longs-métrages ou des séries télévisées. Et Cannes, évidemment. Le Cannes des acteurs méconnus, d’abord, avec l’impression de gêner. Le Cannes des stars, celles du film Indigènes, ensuite, avec, cette fois, l’impression d’être un peu « le vilain petit canard, ou la cinquième roue du carrosse... ». « Pour la première fois, en 2006, j’étais à Cannes comme il faut y être, avec les paillettes, les limousines », s’amuse le sévère « Sergent Martinez » du film de Rachid Bouchareb. « Mais j’y allais un peu en spectateur, juste pour voir comment ils font ! Et puis je me suis trouvé embarqué dans le truc sans m’y attendre du tout », ajoute-t-il. Pour autant, la palme et les flashes n’ont pas changé sa vie. « Au tout début, ça m’a foutu la trouille. Les premiers tournages qui ont suivi, je me suis dit : “Faut assurer quand même ! ” Mais ça, ça dure deux mois...», raconte-t-il, constatant aussi qu’il vaut « plus cher » maintenant. Anthony LUCAS (AFP)
Bernard Blancan s’amuse avec une certaine distance, dans le spectacle qu’il a inauguré dans son sud-ouest natal, de son histoire, celle d’un acteur ordinaire à qui est arrivé un jour un événement inattendu : une palme – collective – à Cannes pour son rôle dans Indigènes. Dans son appartement à Paris, ville où il s’est installé il y a huit ans, il la pose sur la...