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Actualités - CHRONOLOGIE

SIGNATURE - « La télé : quel enfer ! » de Jean-Claude Boulos (éditions Dar an-Nahar), aujourd’hui, de 16h00 à 20h00, à la salle de conférences du BIEL Un historiographe de la télévision

Son aventure presque amoureuse avec la télévision dure jusqu’aujourd’hui. Faite de découvertes, de séparations, de retrouvailles, de rires et de colères, elle aura rythmé la vie de Jean-Claude Boulos avec des défis à relever et des histoires à partager. Après « La télé, quelle histoire ! » le voilà qui revient avec « La télé : quel enfer ! ». Ou la chronique de ces années de « missions impossibles » lorsqu’il a été nommé PDG de Télé-Liban, du 18 septembre 1996 au 21 avril 1999. De la Compagnie libanaise de télévision en 1959 à la chaîne irakienne Alsumaria, dont il est le directeur général depuis sa création en 2004, en passant par Télé-Liban, Jean-Claude Boulos aura connu tous les aspects de ce petit écran magique qui recèle un univers de possibilités. Il aura vécu toutes les émotions de cette passion dont il a fait un métier. L’homme aux mille idées, à l’énergie indéfectible, aura été constructeur, directeur de programmes, créateur d’émissions, producteur et, enfin, PDG. Après avoir raconté dans ses plus petits détails les beaux jours de cette télévision chérie « où nous avions tout inventé », le temps des copains, Dudul, Gaston Chikhani, celui des variétés, des jeux et des rires, l’auteur, qui est également un homme de publicité, a rédigé, trois ans durant, « un témoignage apolitique, une plaidoirie pour la télévision publique. J’ai tenté d’être un témoin impartial, écrit-il, tout au long des deux années passées sous le régime du tandem Hraoui-Hariri, puis six mois sous le régime du président Lahoud. » Par ordre chronologique et dans une grande transparence, « avec un style direct et ouvert, dépourvu de flatteries », comme l’a écrit dans sa préface feu le président Élias Hraoui, il a abordé les dossiers chauds, les problèmes financiers et la cruelle censure qui l’empêchaient d’avancer. « La véritable raison qui m’a poussé à écrire ce livre, avoue-t-il, c’est que je suis un fana de la télévision publique, même si j’ai commencé sur une chaîne commerciale. Après trois années passées à Télé-Liban, je ne suis malheureusement pas arrivé à inculquer à l’État cette notion de télé publique. Je n’ai aucune idée de la politique politicienne, ce qui m’intéresse, ce sont les problèmes de survie d’une télévision. » Durant ces années d’enfer, il a tenté de dépoussiérer la chaîne, dans le fond et la forme, stimulé par son expérience et ses convictions personnelles. « En arrivant, je pensais que j’allais pouvoir faire de la télé comme je la comprends. Je l’ai fait, mais avec des moyens de fortune. » Manque de moyens, personnel obsolète, lourds problèmes financiers, « je suis passé de l’enfer de la précarité financière à l’enfer de la censure informative ». Son enfer connaîtra également des petites victoires, des jeux, des documentaires, des séries qui feront la fierté de la chaîne. Sa dernière requête au président Lahoud, en juillet 2005, sera : « l’État ne peut pas, ne doit pas abandonner la télévision publique. » « Je n’ai aucun regret, mais de l’amertume, souligne-t-il, et, plus encore, de la déception. Cette responsabilité avait toujours été un rêve. » La télé : quel enfer ! s’adresse à toutes les personnes concernées par le sujet, « certaines ne vont pas apprécier ce que j’ai écrit ! », mais également aux « gens qui aiment la chose télévisée et, dans mon esprit, aux étudiants qui feront des études sur les médias ». Dans ses quelques moments de libre, c’est-à-dire le matin, avant de démarrer sa journée, Ji Cé Bé couche son humeur quotidienne dans un blog créé par ses enfants, Josyane et Nagi. « Ils me l’ont offert pour mon anniversaire. C’est ma fenêtre vers le soleil. Je m’y moque de tout le monde et d’abord de moi-même ! » Et de conclure : « Mon rêve, à 70 ans passés ? Chanter du rock and roll devant un parterre de 20 000 personnes ! » Carla HENOUD * Le livre existe également dans sa version arabe sous le titre : « Al-television, rahlat ila al-jahim » (éditions Dar an-Nahar).
Son aventure presque amoureuse avec la télévision dure jusqu’aujourd’hui. Faite de découvertes, de séparations, de retrouvailles, de rires et de colères, elle aura rythmé la vie de Jean-Claude Boulos avec des défis à relever et des histoires à partager. Après « La télé, quelle histoire ! » le voilà qui revient avec « La télé : quel enfer ! ». Ou la chronique de...