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L’Argentine demande reconnaissance

Les bonnes performances des Pumas à la Coupe du monde leur permettent d’espérer obtenir enfin une réponse des instances du rugby à leur demande d’intégration d’une compétition internationale de haut niveau. Depuis qu’il s’est imposé comme la puissance émergente du rugby mondial, le rugby argentin se plaint de manquer de compétition entre deux coupes du monde. « Tout cela n’a jamais dépendu de nos résultats », a rappelé Agustin Pichot après la défaite 37-13 face à l’Afrique du Sud en demi-finale, niveau que n’avait encore jamais atteint l’équipe d’Argentine. « Le rugby se trouve à un moment où il doit prendre une décision difficile », où il doit trancher entre la recherche du profit et une vision plus « romantique » de son développement, a ajouté le capitaine des Pumas. Pour Mario Ledesma, les bons résultats doivent servir à quelque chose et prouver aux instances mondiales du rugby qu’il est peut-être temps d’intégrer l’Argentine au Tournoi des six nations ou au Tri-Nations. « Si aujourd’hui rien n’est fait pour tirer profit de ce que nous avons réalisé, je crois que nous n’avons plus qu’à nous tirer une balle », a estimé le talonneur de 34 ans. « J’entends le président de l’IRB, les responsables de l’hémisphère Sud, mais il faut que nous soyons intégrés quelque part », a-t-il ajouté. « Nous avons déjà fait ce que nous avions à faire, l’Argentine ne peut plus être mise à l’écart comme cela. » Syd Millar, président en partance de l’International Rugby Board, a reconnu la semaine dernière que l’Argentine devait désormais être incluse « dans un tournoi de qualité ». Il a cependant précisé que cette décision n’était pas du ressort de l’IRB et a renvoyé la balle dans le camp des organisateurs des deux principaux tournois internationaux. La Sanzar, qui dirige le Tri-Nations et gère ses droits télévisés, pourrait voir d’un bon œil l’intégration rapide de l’Argentine afin de relancer l’intérêt de cette compétition. Il n’est cependant pas certain que les Argentins soient favorables à une telle option. « Beaucoup de joueurs évoluent en Europe. Nous passons dix mois de l’année ici. Et même si nous venons de l’hémisphère Sud, nous appartenons à celui du Nord au niveau du rugby », a expliqué Pichot. De fait, sur le groupe de 30 joueurs retenus pour la Coupe du monde, 24 Argentins jouaient dans des clubs européens la saison dernière. Cette forte présence argentine conduit certains joueurs et dirigeants à privilégier l’idée d’une participation au Tournoi des six nations. Les Pumas pourraient alors tenter de trouver une base d’accueil en Espagne ou en Belgique pour disputer leurs rencontres « à domicile ». Il n’est cependant pas certain que les vieilles nations du rugby acceptent d’ouvrir leur compétition, d’autant que les calendriers de leurs championnats sont déjà extrêmement chargés.
Les bonnes performances des Pumas à la Coupe du monde leur permettent d’espérer obtenir enfin une réponse des instances du rugby à leur demande d’intégration d’une compétition internationale de haut niveau. Depuis qu’il s’est imposé comme la puissance émergente du rugby mondial, le rugby argentin se plaint de manquer de compétition entre deux coupes du monde. « Tout...