Rugby - Les joueurs de Laporte affrontent les Pumas vendredi en Coupe du monde Les Tricolores motivés pour la petite finale

Promis, juré, les joueurs du XV de France seront motivés pour la petite finale de la Coupe du monde contre l’Argentine, vendredi soir, au Parc des Princes. « On va jouer pour gagner », était le mot d’ordre général, hier, après l’annonce de la liste des 15 titulaires et des sept remplaçants qui mêlera les huit passagers de la « charrette » débarqués à l’attaque des quarts de finale et des perdants de la demi-finale. Au premier rang de ces huit qui ont assisté des tribunes au quart de finale gagné contre la Nouvelle-Zélande et à la demi-finale perdue face à l’Angleterre, Aurélien Rougerie se dit « prêt à entrer sur le terrain pour tout casser ». « Je n’ai pas d’amertume parce que je respecte les choix et parce que Cédric Heymans, Vincent Clerc et Christophe Dominici n’ont pas démérité », a déclaré l’ailier qui a payé le prix de la défaite du match d’ouverture contre l’Argentine. « On va rentrer sur le terrain pour faire un bon match, pour gagner et pour prendre du plaisir », a-t-il dit. Autre membre du club de la « charrette », comme se sont baptisés les huit exclus, autre titulaire déchu du match d’ouverture, David Skrela estime « avoir de la chance de jouer le match pour la troisième place ». « On a d’abord pensé à tout le monde avant de penser à nous-mêmes. On a fait quelques entourloupes au programme avec quelques petits repas entre nous » (ndlr, hors de l’hôtel où réside l’équipe), a-t-il ajouté. « Maintenant, il nous reste une troisième place à gagner. Je ne sais pas si j’aurai l’occasion de faire une autre Coupe du monde donc autant essayer de la finir le mieux possible. » Clément Poitrenaud, qui a perdu au nom du jeu au pied et de l’occupation du terrain le poste d’arrière dont il était le seul spécialiste, a lui aussi affiché son envie de jouer, mais il y a ajouté un petit air de défi. « Je suis fidèle à ce que j’étais. J’ai continué à jouer les ballons, à contre-attaquer contre l’Irlande. Je continuerai comme ça parce que c’est le rugby que j’aime », a-t-il dit. « La tactique adoptée contre la Nouvelle-Zélande était la bonne, la composition de l’équipe aussi », a-t-il précisé. « Contre l’Angleterre, il aurait fallu fonctionner différemment. Il était important de les faire bouger. Après, il faut mettre les joueurs les plus aptes. Je pense que Frédéric Michalak était plus apte pour ça que Lionel Beauxis et que, peut-être, j’étais plus apte que Damien Traille. » Le XV qui affrontera l’Argentine comptera six titulaires de la demi-finale perdue (Raphaël Ibanez, Pieter de Villiers, Jérôme Thion, Thierry Dusautoir, Jean-Baptiste Élissalde et Damien Traille, qui passe de l’arrière au centre). « Je me sens prêt pour faire un bon match parce qu’on a besoin de ce match. On va rencontrer un adversaire qui nous a battus, qui nous a fait mal puisque que c’était le premier match », a dit le capitaine Raphaël Ibanez. « Là, c’est un autre match où il y aura aussi beaucoup de raisons d’être présents, d’être déterminés. Je suis fier d’être là. Ça aurait été mal venu de ma part de me défiler », a-t-il ajouté. « Ce n’est pas dans mon caractère notamment lorsque le bateau prend l’eau après cette demi-finale perdue. » Toujours vif, toujours précis, le demi de mêlée Jean-Baptiste Élissalde a reconnu que « ce match ne changera pas grand-chose au fil de notre histoire », qu’il est « presque en marge de la Coupe du monde ». « La compétition pour nous s’est arrêtée après la défaite en demi-finale. C’est un match pour notre honneur et pour nos proches », a-t-il ajouté avant d’énoncer ses trois raisons d’être motivé : « Si on gagne, on se quittera heureux, on donnera un peu de bonheur aux gens qui nous ont suivis, notamment après la défaite, et on aura battu l’Argentine qui est devenue notre bête noire depuis quelque temps. »