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La plus haute enchère a été portée sur une œuvre du Canadien Jean-Paul Riopelle à 882 740 euros Alain Delon vend une partie de ses tableaux pour près de 9 millions d’euros

L’acteur Alain Delon s’est séparé d’une partie de sa collection de peinture, une quarantaine de toiles des années 50, que des collectionneurs du monde entier se sont disputé lors d’enchères qui ont totalisé 8,74 millions d’euros, frais inclus. Clou de la vente, un tableau du Canadien Jean-Paul Riopelle, La vallée de l’oiseau, est parti pour 882 740 euros (750 000 euros hors frais), en deçà toutefois de son estimation initiale. D’autres pièces acquises par Delon au fil des années ont fait flamber les enchères. Un tableau de Pierre Soulages daté de 1950, sans nom, est parti pour 781 976 euros (660 000 hors frais), à l’issue d’une longue bataille entre acheteurs au téléphone, ont constaté les journalistes de l’AFP. Une œuvre de Karel Appel, La famille, a fait monter les enchères jusqu’à 658 820 euros (550 000 euros hors frais, près de deux fois son estimation basse), soit un peu plus qu’un tableau du Français Nicolas de Staël, partie pour 625 232 euros (520 000 hors frais). « C’est un succès, les tableaux étaient rares et beaux. On a vendu en Chine, au Venezuela, aux États-Unis, partout en Europe », s’est félicité le commissaire-priseur Arnaud Cornette de Saint-Cyr, dont le père Pierre a guidé les premiers pas d’Alain Delon, collectionneur d’art. Parmi les acheteurs figurent également des Russes, des Anglais, ainsi que certains musées d’Europe du Nord. Alain Delon, âgé de 71 ans, avait expliqué qu’il dispersait sa collection parce qu’il « préfère régler cela maintenant » et qu’il « déteste les ventes posthumes », courantes lors des successions. Absent de la salle de ventes, l’acteur s’est tenu informé du déroulement des enchères par une assistante qui lui en faisait le compte rendu en l’appelant à sa résidence de Douchy (Loiret). Quarante toiles des années 1950, dont des œuvres signées Manessier, Hartung, Alechinsky, Dubuffet, Zao Wou-Ki ou Vieira da Silva, étaient mises en vente. La salle de ventes de Drouot-Montaigne était pleine à craquer, avec plus de 400 acheteurs ou simples curieux. Pour les amateurs préférant davantage de discrétion, ou installés loin de Paris, une vingtaine de téléphones avaient été installés, sous la surveillance d’autant d’assistants du commissaire-priseur. Alain Delon avait fait interdire au dernier moment l’accès des lieux aux photographes et cameramen, obligeant la chaîne Paris Première à déprogrammer la retransmission en direct qu’elle avait prévue. Pour le galériste Franck Prazan, expert de la vente, « tous les ingrédients (étaient) réunis pour faire de cette vente un des événements de la rentrée » du marché de l’art : « la qualité des tableaux, le phénomène de collection, de son entité et, évidemment, la provenance ». Alain Delon écoulera le 23 novembre un autre lot, composé cette fois de tableaux de peintres de l’école du Midi (XXe siècle), spécialisés dans les paysages figuratifs du sud de la France, selon le site Internet de Drouot. L’acteur s’est constitué en plusieurs décennies une collection d’art riche et variée, faite de tableaux mais aussi de sculptures. Collectionneur qui revendique l’achat « par passion », impulsif, Alain Delon a commencé à acheter des dessins du XVIe et du XVIIe dans les années 1960. Il est passé ensuite à l’achat de peintures d’artistes du XIXe, Géricault, sa grande passion, Delacroix, Millet et Corot, puis à l’abstraction des années 1950.
L’acteur Alain Delon s’est séparé d’une partie de sa collection de peinture, une quarantaine de toiles des années 50, que des collectionneurs du monde entier se sont disputé lors d’enchères qui ont totalisé 8,74 millions d’euros, frais inclus.
Clou de la vente, un tableau du Canadien Jean-Paul Riopelle, La vallée de l’oiseau, est parti pour 882 740 euros (750 000...