S’il est vrai que le droit...
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Incroyable mais vrai
Par MOURACADEH J., le 17 octobre 2007 à 00h00
J’ai été choqué d’apprendre, grâce à L’Orient-Le Jour, que le code pénal libanais, amendé seulement en 1999, et encore de façon à ne plus automatiquement innocenter un meurtrier (non, mais je rêve !), crime d’honneur oblige, pouvait encore considérer le meurtre d’une femme comme une possibilité relativement acceptable, voire normale.
S’il est vrai que le droit reflète les mœurs d’une société, une société qui trouve que le meurtre est acceptable et même légitime s’il s’agit d’une femme tuée par ses parents pour une question d’honneur, est une société qui n’a que le vernis de la civilisation, et cela quel que soit le résultat du débat constitutionnel sur l’élection du président de la République
Car si l’honneur des uns est restitué par le meurtre, l’honneur d’une nation ne saurait être restitué que par le respect du droit à la vie et l’application d’une même loi, dans les mêmes circonstances, que la victime d’un meurtre soit un homme ou une femme. En d’autres termes, un meurtrier est un meurtrier quelle que soit la nature de sa victime. Une nation se doit de choisir entre l’honneur de certains de ses citoyens et celui de son peuple.
Question subsidiaire : la loi prévoit-elle le même châtiment quand la victime du crime d’honneur est un homme, un homosexuel par exemple ? Ou pire, l’amant de la malheureuse ? Ou bien dès lors que la victime est un homme, la loi oublierait-elle la notion de crime d’honneur pour ne retenir que celle du crime crapuleux ? Ce qui peut donner lieu à des situations rocambolesques, voire absurdes où un meurtrier est innocenté du meurtre de sa parente adultère, ce qui serait considéré comme un crime d’honneur, mais pas de celui de son amant, tué en même temps, qui serait un crime ordinaire passible de la peine de mort.
Une société qui privilégie « l’honneur » des uns par rapport à la vie des autres est sincèrement malade.
Mais cela, on le savait déjà.
Nos candidats a la présidence des deux camps, et même les candidats de compromis, pourraient-ils inclure dans leur programme un engagement à annuler cette loi légitimant le meurtre ? Juste afin de prétendre présider aux destinées d’un pays supposé honorable.
J. MOURACADEH
Londres
J’ai été choqué d’apprendre, grâce à L’Orient-Le Jour, que le code pénal libanais, amendé seulement en 1999, et encore de façon à ne plus automatiquement innocenter un meurtrier (non, mais je rêve !), crime d’honneur oblige, pouvait encore considérer le meurtre d’une femme comme une possibilité relativement acceptable, voire normale.
S’il est vrai que le droit...
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