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Raid israélien en Syrie : la thèse du réacteur nucléaire se renforce

La thèse de la destruction d’un réacteur nucléaire en Syrie lors d’un raid israélien en septembre semble renforcée par les rares informations qui filtrent sur l’opération, alors qu’Israël et son allié américain font preuve de la plus grande discrétion. La presse, essentiellement américaine et britannique, distille depuis la date de ce raid, le 6 septembre, les hypothèses sur la nature de la cible, mais aussi sur le rôle de la Corée du Nord dans l’affaire, sur le message qu’a voulu envoyer Israël et sur le degré d’implication des États-Unis. Le New York Times, citant des responsables américains et étrangers ayant eu accès à des rapports des services secrets, a affirmé hier que le raid visait un site soupçonné d’abriter un réacteur nucléaire en cours de construction, sur le modèle d’une centrale nord-coréenne. « Nous ne commentons pas les révélations de la presse », a aussitôt réagi la secrétaire d’État US, Condoleezza Rice, depuis Tel-Aviv où elle se trouvait. La Maison-Blanche a également refusé de commenter ces informations. Elle avait déjà indiqué fin septembre qu’une consigne de mutisme absolu avait été passée sur le sujet, refusant de dire si oui ou non, comme l’affirmait alors le Washington Post, Israël avait partagé avec le président Bush des renseignements selon lesquels du personnel nord-coréen se trouvait en Syrie. Le New York Times a également affirmé que l’Administration Bush, informée du projet israélien de frapper cette installation nucléaire, était partagée, Mme Rice ainsi que son homologue de la Défense, Robert Gates, se montrant particulièrement réticents, craignant les retombées d’une frappe préventive en l’absence de menace immédiate. Les sources citées par le quotidien indiquent en effet que le site était dans un état beaucoup moins avancé que le réacteur d’Osirak détruit par Israël en 1981 en Irak, mais qu’Israël a voulu montrer sa détermination à désamorcer tout projet nucléaire dans un pays voisin. En l’absence de toute explication de la part de l’État hébreu sur l’objectif de ce raid, reconnu seulement près d’un mois plus tard par la radio militaire israélienne, il avait d’abord été analysé comme une mise en garde à Damas de ne pas réarmer le Hezbollah ou encore comme un message adressé indirectement à l’Iran. La thèse de la destruction d’installations nucléaires avait en tout cas été très vite avancée dans la presse, sans que soient éclaircis le rôle de la Corée du Nord et le type d’activités nucléaires visées. Certaines sources indiquaient même que les frappes israéliennes ne visaient pas un site dédié au nucléaire, mais à des missiles. Un reporter israélien s’était rendu dans la zone du raid, affirmant que la cible était une station de recherche sur les zones arides, tandis que le président syrien, Bachar el-Assad, affirmait que le raid ciblait « un bâtiment militaire désaffecté ».
La thèse de la destruction d’un réacteur nucléaire en Syrie lors d’un raid israélien en septembre semble renforcée par les rares informations qui filtrent sur l’opération, alors qu’Israël et son allié américain font preuve de la plus grande discrétion. La presse, essentiellement américaine et britannique, distille depuis la date de ce raid, le 6 septembre, les...