Birmanie Le couvre-feu assoupli à Rangoun

La junte militaire au pouvoir en Birmanie a légèrement assoupli le couvre-feu en vigueur à Rangoun et rétabli l’accès à l’Internet, coupé après les manifestations du mois dernier, ont indiqué hier des habitants. La junte militaire avait imposé le couvre-feu dans la nuit du mardi 25 au mercredi 26 septembre, en réponse aux manifestations d’opposants emmenées par des moines. Les liaisons Internet avaient été coupées par les militaires pour empêcher la diffusion d’informations hors du pays. La répression n’est pas finie pour autant. Hier, Amnesty International a affirmé que six dissidents ont été arrêtés depuis samedi par les autorités birmanes, au cours de raids distincts menés à Rangoun. Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté jeudi une déclaration déplorant la récente répression militaire en Birmanie, en exhortant à la libération rapide des prisonniers politiques. Cette répression a fait 13 morts selon un bilan officiel, nettement plus selon des diplomates occidentaux, et s’est traduite par des milliers d’arrestations. De son côté, le pouvoir a organisé, samedi, un rassemblement de soutien dans un stade de Rangoun. Les autorités ont avancé un chiffre de 100 000 participants parmi lesquels beaucoup de fonctionnaires et de miliciens favorables à la junte. Selon des habitants, la junte avait savamment orchestré l’événement et des bus étaient garés dès vendredi soir aux abords de la ville pour convoyer les « manifestants ».