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Rugby - Le choc du Mondial 2007 aura lieu demain France-Angleterre : quatre duels pour une place en finale

Le sort de la demi-finale de Coupe du monde France-Angleterre, demain au Stade de France, devrait dépendre, entre autres, de quatre duels très attendus. Sheridan-De Villiers : le géant et le vétéran Avec son 1,93 m et ses 122 kg, Andrew Sheridan (27 ans, 18 sélections) fait partie de ces piliers hors normes, à l’image du Néo-Zélandais Carl Hayman. L’Anglais, lui, joue à gauche, mais il se sert également de son gabarit pour faire pencher le rapport de force en sa faveur dès l’entrée en mêlée. L’Australien Guy Shepherdson, humilié dans ce secteur en quarts de finale, peut en témoigner. À 35 ans (68 sél.), Pieter De Villiers retrouve une seconde jeunesse. Une fin de saison écourtée et une préparation perturbée par des problèmes aux mollets avaient semé le doute sur sa capacité à enchaîner les rencontres de haut niveau. Il a répondu en tenant le choc en mêlée face à deux des packs les plus redoutés : l’Argentine et la Nouvelle-Zélande. Le joueur d’origine sud-africaine (1,84 m, 105 kg) a également fait preuve d’un bel abattage en défense. Moody-Betsen : les gratteurs Les deux hommes vont jouer un rôle essentiel dans la récupération des ballons dans les mêlées ouvertes. Si l’Angleterre a surclassé l’Australie dans ce domaine en quarts de finale, elle le doit en partie à Lewis Moody (29 ans, 50 sél.). Les mains du grand blond servent davantage pour aller gratter des ballons dans les « rucks » que dans le jeu de ligne. Betsen (33 ans, 61 sél.), lui aussi, se régale dans cette bataille obscure pour ralentir le jeu adverse ou fournir des ballons de contre à son équipe. Son goût pour l’exercice lui a valu une sortie de terrain prématurée lors du quart de finale contre les All Blacks, après une rencontre involontaire avec le genou de Fabien Pelous. Thierry Dusautoir en a profité pour lui piquer son record de plaquages (38, selon le décompte de David Ellis). De quoi motiver le « sécateur » français qui avait étouffé Jonny Wilkinson en 2002. Wilkinson-Beauxis : le maître et l’élève Quand le premier a passé le drop de la victoire anglaise lors de la Coupe du monde 2003, le second attendait encore de disputer son premier match de top 14. Wilkinson (28 ans, 63 sél.) a ensuite connu une éclipse de trois ans avant de reprendre sa carrière internationale le 3 février, jour des débuts de Beauxis (21 ans, 10 sél.) en équipe de France. L’Anglais est redevenu le baromètre du XV à la Rose, dont les performances oscillent en fonction de celles de son ouvreur. Deuxième meilleur réalisateur de l’histoire (1 034 points), il n’a pas encore retrouvé toute son efficacité dans les tirs au but (62,5 % de réussite depuis le début du Mondial). Beauxis, lui, ne pèse pas encore autant sur le jeu de l’équipe de France, mais la longueur de son jeu au pied lui a permis d’être préféré à Frédéric Michalak, malgré un match en demi-teinte contre les All Blacks. Il devra hausser son implication dans le jeu de ligne et répondre présent au plaquage contre les Anglais qui ne manqueront pas de tester son implication défensive. Catt-Jauzion : le pied et les mains Le vétéran anglais (36 ans, 73 sél.) est le prototype du « deuxième 5/8e », comme l’appellent les Néo-Zélandais. Une sorte de second ouvreur chargé de soulager le numéro 10 par son jeu au pied. Catt lit remarquablement le jeu adverse, mais manque parfois de « cannes » pour prendre les intervalles. Jauzion (29 ans, 49 sél.) est d’abord connu pour son adresse balle en main, sa capacité à attaquer la ligne davantage et à jouer dans la défense adverse. Pivot des lignes arrières françaises, il a su hausser son niveau de jeu en quart de finale contre les All Blacks, après un début de compétition en deçà des attentes de l’encadrement français.
Le sort de la demi-finale de Coupe du monde France-Angleterre, demain au Stade de France, devrait dépendre, entre autres, de quatre duels très attendus.

Sheridan-De Villiers :
le géant et le vétéran
Avec son 1,93 m et ses 122 kg, Andrew Sheridan (27 ans, 18 sélections) fait partie de ces piliers hors normes, à l’image du Néo-Zélandais Carl Hayman. L’Anglais, lui,...