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Birmanie - Le pouvoir menacé de nouvelles sanctions américaines L’opposition accuse : La junte n’a toujours pas entamé le dialogue promis

La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l’opposante birmane Aung San Suu Kyi a déclaré hier ne pas avoir été contactée jusqu’ici par la junte en vue d’un dialogue politique, après la répression d’un mouvement de protestation populaire fin septembre. Par ailleurs, Washington a réitéré hier ses menaces à l’encontre du gouvernement militaire. Sous la pression de la communauté internationale, le régime militaire avait annoncé lundi la nomination d’un officier de liaison, le général de réserve Aung Kyi, réputé pour être modéré, dont la tâche serait de maintenir de « bonnes relations » avec la lauréate du prix Nobel de la paix, assignée à résidence depuis 2003 à Rangoun. Cependant, un porte-parole de la LND, Nyan Win, a précisé hier qu’Aung Kyi n’avait pas encore établi de contact avec la principale formation de l’opposition. « Les autorités ont ressenti le besoin d’ouvrir un processus de dialogue en désignant un officier de liaison », a-t-il dit, ajoutant que la LND « ne savait pas ce qu’il allait faire ou à quel moment le dialogue commencerait ». Un diplomate occidental en poste à Rangoun a qualifié de « positifs » les signaux envoyés ces derniers jours par la junte, tout en mettant en garde contre tout optimisme excessif. « Il y a eu un pas en avant, mais il pourrait y en avoir deux en arrière », a-t-il dit. La semaine dernière, le numéro un du régime, le généralissime Than Shwe, s’était déclaré prêt à rencontrer personnellement Mme Suu Kyi, si elle abandonnait sa politique de « confrontation » et de soutien aux « sanctions » occidentales. Mardi, la LND avait déjà affirmé sa volonté de dialogue, tout en soulignant que le régime ne devait pas poser de conditions préalables. Depuis que le Conseil de sécurité des Nations unies a entamé vendredi dernier des consultations à New York sur la crise en Birmanie, le régime des généraux a fait une série de gestes. Il a annoncé qu’environ la moitié des quelque 2 100 personnes arrêtées après les manifestations de septembre avaient été libérées et que des militaires avaient fait don de plusieurs milliers de dollars, ainsi que de nourriture et de médicaments, à des monastères à Rangoun. Décès d’un opposant sous la torture Par ailleurs, hier, l’Association d’assistance aux prisonniers politiques, composée d’anciens détenus exilés en Thaïlande, a déclaré avoir appris la mort de Win Shwe, 42 ans, membre de la LND décédé « sous la torture pendant un interrogatoire » près de la ville de Mandalay (centre de la Birmanie). Réagissant à cette information, les États-Unis ont brandi hier la menace de nouvelles sanctions que Washington imposerait au régime militaire de Birmanie s’il ne cesse pas ses « atrocités » contre son propre peuple, et réclamé une enquête exhaustive sur la mort en détention d’un membre de l’opposition. « La junte doit cesser les brutalités contre son propre peuple et permettre une transition pacifique vers la démocratie, ou bien elle fera face à de nouvelles sanctions de la part des États-Unis », a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe. L’Administration Bush qui travaille également au sein du Conseil de sécurité de l’ONU à durcir des sanctions existantes a rejeté toute suggestion que les mesures déjà en place s’étaient révélées inefficaces. « Nous savons que les sanctions ont de l’effet et peuvent provoquer un changement d’attitude », a déclaré la porte-parole de la Maison-Blanche Dana Perino, tout en précisant que celles-ci « étaient encore en cours de discussions ». Parallèlement, dans un texte publié hier par le Wall Street Journal, Mme Bush a appelé la junte birmane à « se retirer » ou à « s’engager dans un dialogue sérieux, sans restrictions, avec Aung San Suu Kyi » et l’opposition.
La Ligue nationale pour la démocratie (LND) de l’opposante birmane Aung San Suu Kyi a déclaré hier ne pas avoir été contactée jusqu’ici par la junte en vue d’un dialogue politique, après la répression d’un mouvement de protestation populaire fin septembre. Par ailleurs, Washington a réitéré hier ses menaces à l’encontre du gouvernement militaire.
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