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Casseroles, explosifs et bal musette LES SORTIES DE LA SEMAINE

No Reservations, de Scott Hicks Avec Aaron Eckhart et Catherine Zeta-Jones. Voir autour des fourneaux deux séduisants comédiens comme Zeta-Jones et Eckhart, vêtus de leurs tabliers de cuisine, en train de mijoter des plats raffinés , cela donne déjà l’eau à la bouche. Mais les voir en plus mitonner ces mets et les agrémenter d’épices d’amour et de vie, la recette devient très vite plus relevée. Inspirée d’un film allemand à succès, intitulé Chère Martha, la comédie de Scott Hicks (Shine) est concoctée avec légèreté mais gaieté. De quoi faire sourire plus d’un. Si elle commence par une sorte de tragédie un peu mélo, elle bascule très vite avec l’apparition du joyeux Eckhart dans la franche comédie à l’américaine. Peu importe si les situations sont un peu prévisibles et peu importe si le public semble connaître d’avance les astuces et les recettes culinaires de Hicks, l’essentiel c’est qu’on ne s’ennuie pas. Dans la cuisine de ce restaurant américain quatre étoiles où cette chère Catherine règne en despote austère et où elle verra son quotidien morne et solitaire renversé (tout comme une crème) à la vue de cet assistant cuisinier qui prépare les spaghettis tout en se prenant pour Pavarotti, les plaisirs des papilles se mêlent très vite à ceux de l’esprit. Cinemacity, Empire Dunes/Galaxy, Espace The Kingdom, de Peter Berg Avec Jamie Foxx, Chris Cooper et Jennifer Garner. Un attentat terroriste a lieu à Ryad au sein de la communauté américaine et quatre agents du FBI sont dépêchés sur les lieux pour aider la police saoudienne à tracer la piste des coupables. Inspiré d’incidents réels survenus en 1996, le film de Peter Berg s’articule sur une histoire fictive et s’inscrit dans la dynamique post-11 Septembre. Contrairement à d’autres œuvres réalisées dans la même veine, ce long-métrage est plus un thriller qu’un simple docu-fiction sur les mécanismes du terrorisme. The Kingdom n’est pas comme on peut le supposer une simple campagne pro Oncle Tom. Bien au contraire, il parvient, grâce à un dialogue subtil et des interprètes qui jouent tout en pudeur et réserve, à faire la part des choses. Ici, il ne s’agit pas de bons ricains et de méchants arabes. Il s’agit d’être humains pris dans la spirale de la violence engendrée par une situation économique et militaire et surtout d’une absence de communications entre deux cultures totalement différentes l’une de l’autre. Un film intéressant, qui tient en haleine du début jusqu’à la fin, surtout dans la dernière demi-heure, grâce à la caméra réaliste du réalisateur. Il réussit à instaurer une action haletante et une vitesse d’enfer qui font presque oublier que The Kingdom n’est finalement pas une fiction. Cinemacity, Empire Dunes/Sodeco/ Galaxy, Freeway, Kaslik Quand j'étais chanteur, de Xavier Giannoli Avec Gérard Depardieu et Cécile de France. La première scène du film s’ouvre sur une moquette de couleur orange et marron façon psychédélique. Le spectateur est surpris et se demande : le film sera-t-il kitsch ? Sirupeux ? À l’eau de rose ? Genre roman Delly (si quelqu’un s’en souvient). Non. Le film de Xavier Giannoli (Palme d’or, il y a huit ans, pour son court-métrage L’Interview) sera définitivement placé sous le signe de la tendresse et de la nostalgie. Le grand, l’immense Gégé interprète (en prêtant sa voix) un chanteur de bal qui n’a d’autre ambition que de faire des thés dansants, des bals musettes et des comités d’entreprise. Il rencontre un jour une jeune femme, Cécile de France, et en tombe amoureux. Par petites touches et tout en délicatesse, le réalisateur fait le portrait de deux personnes solitaires et meurtries par la vie, et nous introduit dans cet univers ringard mais tellement réaliste (puisque le personnage d’Alain Moreau est inspiré du chanteur Alain Chanone, mondialement connu à Clermont-Ferrand). Gérard Depardieu s’est emparé du rôle de ce chanteur avec justesse et sincérité. Il donne à voir un artiste qui ne fait pas seulement de la « roucoule », mais qui aime amuser les gens. Face à lui, pour lui donner la réplique, une Cécile de France tout en pudeur et en expressions. Une comédie qui repose sur deux formidables acteurs et qui se laisse voir avec plaisir, malgré certaines longueurs. Abraj, zouk
No Reservations,
de Scott Hicks
Avec Aaron Eckhart et Catherine Zeta-Jones.
Voir autour des fourneaux deux séduisants comédiens comme Zeta-Jones et Eckhart, vêtus de leurs tabliers de cuisine, en train de mijoter des plats raffinés , cela donne déjà l’eau à la bouche. Mais les voir en plus mitonner ces mets et les agrémenter d’épices d’amour et de vie, la...