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Sommes-nous au bord du gouffre ?

Une telle question pourrait éventuellement se poser vu la situation critique dans laquelle nous nous trouvons. On me prendra pour un fou si je dis que je ne le crois pas. Je ne le crois pas pour une simple raison : ils ont tout fait pour déstabiliser le Liban et, jusqu’à maintenant, ils n’y ont pas réussi car le peuple veut vivre, loin des délires des uns et des autres. Je ne le crois pas car cela ne sert à rien d’être pessimiste et de jouer les oiseaux de mauvais augure, en appréhendant un futur dont forcément nous ignorons ce qu’il nous réserve. Il est inutile de se poser en voyant extralucide pour dire que tout va aller de plus en plus mal. Si c’est ainsi que nous voyons la situation, c’est que nous ne cherchons même plus à sauver notre pays. Nous ne sommes pas là pour mettre en exergue nos peurs, nos angoisses et nos doutes, mais bien pour montrer que nous sommes des gens qui agissent et qui ne se complaisent pas dans la misère, au gré des humeurs politiciennes. Je ne le crois pas, bien que je ne sois pas un optimiste de nature. J’ai conscience de ce que nous vivons, mais j’ai conscience aussi que ce que je vis, je le vis pour moi et pour construire un avenir dénué de tout égoïsme et loin des rancœurs et des inimitiés. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir ! Oui, mais il s’agit d’y croire et ne pas s’abandonner à de noires pensées. Non je n’idéalise pas, non je ne vis pas dans un monde de rêve. Au contraire, la réalité est bien plus cruelle que j’aurais pu l’imaginer. Mais pour pouvoir la vivre et la combattre, il faut de la passion et de la volonté dans tout ce qu’on entreprend, même le travail le plus futile et le plus désagréable. Vivre, c’est agir pour la paix de son pays. Vivre, c’est montrer que nous ne baissons pas les bras. Vivre, c’est aller plus loin que les meneurs et autres leaders dits charismatiques. Vivre, c’est imaginer un futur, un futur de préférence au Liban. Nous sommes là pour vivre et aller au-delà de nos limites. Mais pour cela, il faut y croire et ne pas sombrer dans la déchéance et se complaire dans des jérémiades destructrices. Apprenons du passé au lieu de le ressasser. Nous ne sommes pas au Liban pour imiter nos illustres prédécesseurs, mais pour innover et créer de nouvelles idées pour construire un Liban neuf et sans préjugés (encore que…). À l’impossible, nul n’est tenu, me diriez-vous. Je répondrais qu’impossible n’est pas français et qu’il faudrait radier ce mot non seulement de nos dictionnaires, mais aussi de nos mémoires. Nous avons prouvé à maintes reprises que tout est possible quand on le veut, même si c’est au prix de plusieurs sacrifices. Quand on veut et qu’on a le courage nécessaire, on peut. La lutte continuelle doit être en nous, un sentiment intrinsèque. Lutter ne se conçoit pas en jouant les tribuns, mais en agissant d’une façon transparente et surtout positive. Certes il nous faudra beaucoup de temps pour mettre en pratique ces idées, mais pensez-y. Nos idées doivent être synonymes de liberté, et être libre, c’est déjà acquérir un grand sentiment d’autonomie, c’est aller plus loin que la pensée des autres. L’enfer, c’est les autres ! Alors pensez pour le bien commun, quitte à n’agir que pour vous-même car toute personne est capable du bien et le bien s’entend de façon universelle, loin des querelles qui enveniment notre existence. Arrêtez de juger, quelque judicieux que puisse être votre jugement. Sommes-nous au bord du gouffre ? Je persiste à ne pas le croire. Il faudra agir et c’est à chacun de nous d’y penser, de façon indépendante. Jean-Paul MOUBARAK Juriste
Une telle question pourrait éventuellement se poser vu la situation critique dans laquelle nous nous trouvons. On me prendra pour un fou si je dis que je ne le crois pas. Je ne le crois pas pour une simple raison : ils ont tout fait pour déstabiliser le Liban et, jusqu’à maintenant, ils n’y ont pas réussi car le peuple veut vivre, loin des délires des uns et des autres.
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