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Les « Gunners » d’Arsenal fournissent les munitions aux Bleus

Arsenal, principal fournisseur de l’équipe de France avec cinq joueurs appelés pour affronter les îles Féroé et la Lituanie, semble avoir supplanté, au moins temporairement, le rôle dévolu précédemment à Lyon chez les Bleus, Raymond Domenech y puisant peut-être la future relève. Les déboires de l’OL sur la scène européenne et la mainmise insolente des Gunners sur la Premier League anglaise ont bouleversé la donne, déplaçant au nord de Londres l’axe de l’équipe de France. Un changement d’épine dorsale qui rappelle étrangement l’époque où Thierry Henry, Sylvain Wiltord, Patrick Vieira, Emmanuel Petit et Robert Pires régalaient leurs fans en Angleterre et faisaient régulièrement la navette pour Clairefontaine. Mais cette fois, les successeurs de cette génération dorée ne sont pas des cadres, mais des joueurs dont le jeu reste à polir et qui doivent encore gagner leurs galons de titulaire dans le onze-type tricolore. Du quinté de choc convoqué par Raymond Domenech (William Gallas, Bakary Sagna, Abou Diaby, Lassana Diarra, Mathieu Flamini), seul l’ancien défenseur de Chelsea, du haut de ses 56 sélections, fait, en effet, partie des éléments incontournables des Bleus. « Même chemin » Si la performance de Diarra à San Siro face aux champions du monde italiens, le 8 septembre lors du choc des équipes en qualifications à l’Euro 2008 (0-0), a marqué les esprits, les trois autres profitent pour le moment de circonstances favorables et des défections sur blessure de Sagnol (Sagna) et de Vieira (Diaby, Flamini) pour goûter aux joies d’un rassemblement international. Mais l’exemple des glorieux anciens donne forcément des idées aux « Baby Gunners ». « On suit le même chemin que ces gens-là », n’hésite pas à proclamer Abou Diaby (21 ans, 2 sélections). « On a l’habitude de se voir et de se connaître, ajoute, de son côté, Bakary Sagna (24 ans, 1 sélection). Ici ou dans le club, il y a une bonne ambiance. Être cinq d’Arsenal en équipe de France, c’est bien pour les joueurs du club. » Le retour en force d’Arsenal en tête du championnat d’Angleterre, après avoir joué les seconds rôles durant trois saisons derrière le duo Chelsea-Manchester United, a décomplexé ces nouveaux « Frenchies ». « Personne ne nous attendait là, leader avec Arsenal, poursuit Sagna. On avait été très critiqués avant. L’ambiance qu’il y a dans le groupe, face aux critiques, ça nous donne plus de “pep”’. » Marche-pied Diaby le reconnaît, Arsenal est redevenu le marche-pied qui mène directement vers les grands Bleus, alors que Lyon paye ses faiblesses et son manque de compétitivité en Coupe d’Europe. « Ça peut compter pour un joueur de signer à Arsenal pour l’équipe de France, estime Diaby. Quand j’étais jeune, Arsenal me faisait rêver. Ça monte très vite. Je mesure la chance que j’ai. » Reste à savoir comment vont évoluer dans le futur les relations orageuses entre le sélectionneur national et Arsène Wenger. Dans la guerre sans fin que se livrent sélections et clubs, le manageur d’Arsenal a longtemps été en première ligne, critiquant sans vergogne les méthodes de Raymond Domenech, accusé de ne prêter aucune oreille aux desiderata des clubs et de disposer des joueurs selon son bon vouloir. Un pacte tacite de non-agression semble avoir été signé entre les deux hommes, Wenger ayant cette fois-ci évité toute polémique avec le patron des Bleus. Jusqu’à quand ?
Arsenal, principal fournisseur de l’équipe de France avec cinq joueurs appelés pour affronter les îles Féroé et la Lituanie, semble avoir supplanté, au moins temporairement, le rôle dévolu précédemment à Lyon chez les Bleus, Raymond Domenech y puisant peut-être la future relève.
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