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Actualités - OPINION

Et le Phénix renaît de ses cendres...

Tous les animaux vivant sur cette planète, y compris l’homme, agissent inconsciemment selon deux principes : l’instinct de conservation et l’instinct de reproduction qui n’est autre que la conservation de l’espèce. Ces phénomènes englobent tous les comportements indispensables à la survie ; les besoins vitaux qui comprennent la faim, la soif et le sommeil, et les instincts provenant de la confrontation à une situation hostile. Cette dernière déclenche l’un de deux mécanismes : « fight or flight » ; la confrontation ou la fuite. L’homme, considéré comme un animal culturel, a acquis au cours de l’évolution (Charles Darwin) de nouvelles capacités dont une qui le différencie des autres êtres vivants : l’échange d’images mentales grâce à la conceptualisation, laquelle a engendré le développement d’une capacité opérationnelle. Celle-ci a mené l’être humain à rechercher son indépendance des ordres préétablis comme ceux de la nature. Ces différences ont fait qu’il existe chez l’espèce humaine une troisième issue aux situations hostiles : la soumission. Dans « l’état de nature », l’homme est uniquement mû par le désir et la crainte, d’où la guerre permanente entre les hommes (Thomas Hobbes). Sous ces conditions, « tout le monde a peur de tout le monde et cette peur se manifeste en général de deux façons : l’agressivité ou la soumission » (Paolo Coelho, Manuel du guerrier de la lumière). Cela résulte en un effet cascade ou en une boule de neige qui se termine en avalanche. Quelqu’un agit mal envers un être qui n’a pas le courage de riposter. Alors, par lâcheté et ressentiment, celui-ci va décharger sa colère sur un autre plus faible jusqu’à enchaîner un véritable courant de malheur « où nul ne connaît les conséquences de sa propre cruauté » (Paolo Coelho, Manuel du guerrier de la lumière). Par conséquent, pour vivre en société, l’homme doit passer un contrat avec les autres hommes ; un contrat qui repose sur l’éthique de réciprocité en tant que morale fondamentale qui est à la base des droits de l’homme. L’État veille à l’application de ce contrat social et le souverain lui-même doit obéir à ces lois (John Locke). D’après Henri Massis, « le nationalisme est la volonté de maintenir et de développer dans une nation ce qui est nécessaire à la vie habituelle, à la vie commune ». D’autre part, « le patriotisme est la plus puissante manifestation de l’âme d’une race. Il représente un instinct de conservation collective, qui, en cas de péril national, se substitue immédiatement à l’instinct de conservation individuelle » (Gustave le Bon, médecin et sociologue français). Il existe dans les sociétés de différentes espèces quatre genres de comportements distinctifs : l’égoïsme, la revanche (qui, à propos, n’existe que chez les êtres humains et les gorilles), la coopération et l’altruisme. Si les trois premiers types de conduite sont conséquents et justifiés par la théorie de l’évolution, l’altruisme y est étranger. Ce dernier est observé chez un grand nombre d’êtres vivants ; dont les chauves-souris vampires, les abeilles, les fourmis et les êtres humains. Auguste Comte définit l’altruisme comme étant l’amour désintéressé d’autrui. Il englobe l’empathie, la générosité, le positivisme et cherche à maximiser le bénéfice d’autrui. C’est une vertu, l’une des plus grandes même, d’après les religions. Jésus dit : « …Le deuxième commandement est semblable au premier : tu aimeras ton prochain comme toi-même » (L’Évangile). Dans l’islam, c’est même l’une des plus grandes vertus qui mènent à la noblesse de l’âme : « La bonté pieuse est de croire en Allah (…) ; de donner de son bien, quelque amour qu’on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux… » (sourate 2, verset 177 du Coran). « Agissez avec bonté envers vos pères, vos mères, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur… » (Sourate 4, verset 36 du Coran). Il existe trois degrés dans l’altruisme, d’après l’imam el-Ghazali : celui où l’on considère le prochain comme un serviteur, où on lui donne ce dont on n’a pas besoin ; le deuxième où on le considère comme un égal et où on partage ; et le troisième où on le situe à un degré supérieur au nôtre et où l’on répond à ses besoins avant de répondre à nos propres exigences. Chacun peut choisir le degré d’altruisme qu’il veut suivre tout en prenant compte que l’on n’atteindra la vraie piété que si l’on fait largesse de ce que nous chérissons (sourate 3, verset 92 du Coran). Sachant que dans toutes les religions, les non-religions et l’éthique internationale, les véridiques, les vrais pieux, les vrais « guerriers de la lumière » (Paolo Coelho) sont ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu’ils sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage. Il est vrai qu’il se fait tard dans cette instabilité politique. Il est vrai qu’on ne sait pas où, quand ni comment la lumière reviendra. Il est vrai qu’il est plus facile de jeter l’éponge, de tourner le dos, d’émigrer et/ou de faire semblant que ce qui arrive ne nous concerne pas et qu’il nous exaspère. Mais tout cela nous concerne ; l’abstention de décision est une décision. Être défaitiste en tournant le dos à la situation c’est ne pas prendre part active, ne pas assumer ses responsabilités. Et ce n’est pas vrai que nous n’y sommes pour rien et que nous n’y pouvons rien. La preuve ? Après dix mois de pourparlers, d’interventions, de plans internationaux et de tables rondes, ce n’est qu’une initiative locale, bien de chez nous, aux intentions et motivations nationalistes et très patriotiques, qui commence à porter des fruits. Le Phénix a pour légende célèbre sa mort et sa renaissance : il revient à son nid et se brûle lui-même pour renaître de ses cendres. L’altruisme, le nationalisme et le patriotisme représentent le seul retour à nos racines, à notre nid commun, essentiel à tous. Ce sont les étincelles de lumière qui, ravivées dans chaque foyer, finiront par rallumer le grand feu et ramener la lumière ; signes de la renaissance dans toute sa splendeur, majesté et dignité. Nour NAJEM
Tous les animaux vivant sur cette planète, y compris l’homme, agissent inconsciemment selon deux principes : l’instinct de conservation et l’instinct de reproduction qui n’est autre que la conservation de l’espèce. Ces phénomènes englobent tous les comportements indispensables à la survie ; les besoins vitaux qui comprennent la faim, la soif et le sommeil, et les...