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Birmanie - L’ONU étudie un projet de déclaration condamnant la violente répression des manifestations La junte nomme un négociateur auprès d’Aung San Suu Kyi

La junte militaire birmane a nommé un responsable chargé d’entretenir des « relations » avec l’opposante Aung San Suu Kyi, a annoncé hier la télévision d’État, alors que l’ONU va étudier un projet de déclaration condamnant la « violente répression » des manifestations. Le chef de la junte, le généralissime Than Shwe, a chargé Aung Kyi, ministre adjoint du Travail, « de poursuivre les relations avec Daw Aung San Suu Kyi dans l’avenir », a indiqué la télévision birmane. L’envoyé spécial des Nations unies en Birmanie, Ibrahim Gambari, qui s’est rendu dans le pays la semaine dernière, avait recommandé que la junte désigne un responsable pour maintenir des contacts avec l’opposante, a poursuivi la télévision. Than Shwe avait fait savoir la semaine dernière qu’il pourrait s’entretenir personnellement avec Mme Suu Kyi, posant toutefois comme condition qu’elle abandonne sa politique de « confrontation » et de soutien à la politique occidentale de « sanctions ». Cette nomination intervient alors que les représentants des 15 pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU devaient se pencher hier, au niveau des experts, sur un projet de déclaration condamnant « la répression violente » exercée contre les manifestants birmans. Le texte appelle à la libération des prisonniers politiques, dont Mme Suu Kyi placée en résidence surveillée. Le projet de déclaration, qui n’est pas contraignant, a été soumis vendredi par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la France aux autres membres du Conseil, après le compte-rendu de M. Gambari. Des diplomates à New York ont estimé que le texte pourrait être édulcoré à la demande de la Russie, de la Chine et peut-être aussi de l’Indonésie, pour pouvoir être adopté à l’unanimité. Au cours de la semaine dernière, la Birmanie avait tenté d’amadouer la communauté internationale en annonçant des initiatives qui se voulaient spectaculaires. Hier, les médias d’État ont annoncé que la junte avait fait des dons en nourriture et en médicaments pour un montant de plusieurs milliers de dollars aux monastères de Rangoun, dans une tentative apparente de réconciliation avec les moines dont elle cherche à regagner les faveurs. Au cours du week-end, la junte a annoncé avoir libéré plus de la moitié des 2 171 personnes arrêtées lors de la répression des manifestations et affirmé que près de 400 moines, sur 533 ayant été arrêtés, avaient été « renvoyés dans leurs monastères respectifs ». En outre, la junte a laissé entendre que la résidence surveillée de Mme Suu Kyi serait levée une fois qu’une nouvelle Constitution serait adoptée. Mais de l’avis de la plupart des observateurs, cette offre représente une perspective vague et lointaine.
La junte militaire birmane a nommé un responsable chargé d’entretenir des « relations » avec l’opposante Aung San Suu Kyi, a annoncé hier la télévision d’État, alors que l’ONU va étudier un projet de déclaration condamnant la « violente répression » des manifestations.
Le chef de la junte, le généralissime Than Shwe, a chargé Aung Kyi, ministre adjoint du...