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Le pack anglais veut rester « grincheux et affreux » contre les Tricolores

Les grognards du pack anglais, bourreaux des Australiens samedi dernier en quarts de finale, entendent rééditer leur monumental travail de sape physique et mental face aux Français, samedi, pour décrocher leur place en finale de la Coupe du monde. « Si on a été grincheux et affreux la semaine dernière et qu’on a gagné, je veux qu’on soit grincheux et affreux cette semaine. » L’entraîneur adjoint de l’équipe d’Angleterre en charge des avants, John Wells, ne laisse aucune place au doute. Ni à la poésie. Les Anglais ont compris que le noble « Hope and Glory » (« Espoir et Gloire ») tatoué sur leur avion en débarquant en France passera par du sang, de la sueur et, s’il le faut, quelques larmes dans l’obscur combat d’avants. « Si on veut battre les Français ou une équipe française en clubs, il faut leur prendre leur énergie en mêlée, sinon eux te la prennent », souligne le spécialiste anglais de la mêlée, l’ancien pilier Graham Rowntree. Fer de lance du pack de la Rose, la redoutable première ligne est composée de deux vieux briscards rôdés au combat à l’ancienne, Mark Regan (35 ans, 42 sélections) et Phil Vickery (31 ans, 58 sélections), et du jeune taureau Andrew Sheridan (27 ans, 18 sélections), élu homme du match samedi après avoir littéralement détruit l’Australien Guy Shepherdson. Derrière eux, une 2e ligne Kay-Shaw, pas moins tendre et aussi efficace en l’air qu’au sol, et une 3e ligne Corry-Easter-Moody mobile et puissante. Au terme d’un festival de force brute et d’intimidations verbales, les avants blancs, 31,3 ans et 41,5 sélections de moyenne au coup d’envoi, ont renvoyé les Australiens à leurs études. « Notre cinq de devant a été vraiment incroyable, se félicitait Lewis Moody après la rencontre. On les a terrorisés devant, aux points de contact. Ils avaient l’air paniqué et ils ont commis beaucoup d’erreurs à cause de cela. » « La France, c’est un autre défi (que les Australiens) en mêlée, parce qu’ils ont un effectif plus expérimenté, prévient malgré tout Rowntree. C’est un vieux pack rusé. » La première ligne, Olivier Milloud, auteur d’un match honnête face à un des maîtres de la confrérie des piliers, le Néo-Zélandais Carl Hayman, Raphaël Ibanez, talonneur titulaire chez les Wasps avec qui il a été sacré champion d’Europe, et Pieter de Villiers, vétéran toujours vert, n’a rien à voir avec les tendres Dunning-Moore-Shepherdson. Les Thion, Pelous, Chabal, Betsen et Dusautoir n’ont également rien à envier en matière d’impact à leurs homologues d’outre-Manche. Samedi à Cardiff, les avants français, bien appuyés par les trois quarts, ont neutralisé une des meilleures attaques au monde, résistant à d’interminables séquences de « Pick and Go » et à plusieurs dizaines de temps de jeu néo-zélandais en plaquant à tour de bras : 178 plaquages sur 197 tentés (90,4 % de réussite) pour deux pénalités concédées !
Les grognards du pack anglais, bourreaux des Australiens samedi dernier en quarts de finale, entendent rééditer leur monumental travail de sape physique et mental face aux Français, samedi, pour décrocher leur place en finale de la Coupe du monde.
« Si on a été grincheux et affreux la semaine dernière et qu’on a gagné, je veux qu’on soit grincheux et affreux cette...