Les Pumas veulent « marquer l’histoire »

L’Argentine veut marquer l’histoire du rugby, a déclaré dimanche Agustin Pichot après la première qualification des Pumas pour une demi-finale de Coupe du monde. Le demi de mêlée et capitaine de l’Argentine a cependant déploré le manque de fraîcheur physique de son équipe lors de sa difficile victoire 19-13 contre l’Écosse dimanche soir au Stade de France. Les Argentins affronteront l’Afrique du Sud dimanche prochain en demi-finale, sur cette même pelouse. « Nous ne sommes pas techniquement exceptionnels. Mais nous laisserons tout ce que nous avons sur le terrain. Nous voulons marquer l’histoire. Qu’on joue bien ou qu’on joue mal, on joue avant tout avec le cœur », a réagi Pichot, reprenant un discours déjà maintes fois répété depuis le début du tournoi. « Je ne sais pas si c’est la même génération des Pumas, mais c’est la meilleure équipe que j’aie jamais vue. Nous avons quasiment tous fait nos “masters” dans des clubs français ou anglais. Quelque part, chez nous, c’est hémisphère Nord », a-t-il ajouté. « Nous étions très fatigués. Avant le match, pendant l’échauffement, nous avons senti une petite faiblesse dans notre état de forme. Nous avons manqué de fraîcheur physique certainement laissée au fil de nos quatre précédents matches, notamment deux gros matches contre la France puis l’Irlande », a poursuivi Pichot, 33 ans. Réveil tardif Après cette victoire historique de l’Argentine, « à l’issue d’un match compliqué », son entraîneur Marcelo Loffreda a parlé « d’un match gagné sur le mental et d’une énorme réussite pour le rugby de notre pays ». L’entraîneur des Pumas a tenu à saluer « tous les joueurs argentins ayant contribué à cette réussite depuis huit ans maintenant ». Fair-play, son homologue écossais Frank Hadden a félicité les Argentins tout en regrettant le réveil tardif de ses joueurs. « Pendant les trois quarts du match, les Argentins nous ont étranglés. Globalement, nos décisions ont manqué de maturité tandis que celles des Argentins étaient futées », a-t-il dit. « Nous nous sommes un peu réveillés en seconde mi-temps. Si nous avions eu 10 minutes de plus, nous aurions pu gagner », a-t-il assuré. Hadden a admis ne pas avoir « vu du très grand rugby ». « Quelque part, personne n’a pu vraiment y établir un bon rythme », a-t-il poursuivi. Son capitaine Jason White a, pour sa part, cherché à tirer des enseignements positifs de cette Coupe du monde. « Notre équipe est jeune. Certains ont déjà énormément appris en peu de temps au fil de cette compétition. Lors du prochain Tournoi des six nations, nous devrions avoir une belle équipe », a-t-il espéré.