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Actualités - CHRONOLOGIE

Le vote du Sénat sur la partition de l’Irak suscite un tollé dans la région Les Américains annoncent une baisse des violences de 40 % pendant le ramadan

Alors que la proposition du Sénat américain de partager l’Irak continuait, hier, de susciter un tollé dans la région, l’armée américaine a annoncé que, malgré les menaces d’el-Qaëda, les violences en Irak depuis le début de ramadan ont diminué de presque 40 % par rapport à 2006. Malgré les menaces d’el-Qaëda, les violences en Irak depuis le début de ramadan ont diminué de presque 40 % par rapport à la même période du mois sacré musulman en 2006, a estimé hier l’armée américaine. Elle a attribué cette baisse aux 30 000 hommes reçus en renfort en 2007 ainsi qu’à la nouvelle stratégie consistant à déployer les militaires sur de petits avant-postes plutôt que de les cantonner dans de grandes bases. Il y a un peu plus de deux semaines, au début du ramadan, el-Qaëda avait annoncé une multiplication de ses attaques, notamment contre les chefs tribaux coopérant avec les forces de sécurité. Le général de marines Mark Gurganus, commandant des forces américaines de la province de l’Anbar, a fait état de 76 attaques lors de la première semaine du ramadan dans cette région occidentale, puis de 91 durant la deuxième semaine. La diminution des violences dans l’Anbar est présentée par Washington comme l’une des réussites majeures de sa campagne en Irak. Les États-Unis ont désormais amorcé un retrait des troupes avec le rapatriement de 2 200 marines, mais affirment que sa poursuite dépend de la capacité des Irakiens à assurer eux-mêmes la sécurité du pays. Malgré la baisse globale des attaques durant le ramadan, l’amiral Mark Fox, porte-parole de l’armée américaine, a reconnu un « pic » ces derniers jours. Hier, un responsable de la province irakienne de Ninive (Nord) et ses trois gardes du corps ont été tués dans une embuscade près de Mossoul, où trois imams sunnites ont été assassinés la veille dans des incidents séparés, selon des sources au sein des services de sécurité. Par ailleurs, l’armée américaine a affirmé avoir tué samedi plus d’une vingtaine de combattants d’el-Qaëda dans une frappe aérienne au nord-ouest de Bagdad, selon un communiqué transmis hier à l’AFP. Un avion américain était en patrouille à 28 km au nord-ouest de Bagdad « après avoir eu des informations faisant état d’activités extrémistes dans cette zone », indique ce communiqué du commandement américain. « L’avion a observé 25 membres d’el-Qaëda portant des fusils kalachnikovs AK-47, avec un homme brandissant un lance-roquettes RPG », selon ce communiqué. L’appareil a été immédiatement après la cible de tirs d’armes légères et d’un tir de roquette RPG. L’avion a riposté, « plus d’une vingtaine de membres de cette cellule d’el-Qaëda ont été tués et quatre de leurs véhicules détruits », affirme le communiqué. Amman appelle à l’unité Dans le même temps, la Jordanie a appelé hier les Kurdes, les sunnites et les chiites d’Irak à se réconcilier, après le vote par le Sénat américain d’un plan de partition de ce pays ravagé par la guerre, a-t-on appris auprès du palais royal. « La Jordanie soutient les efforts de réconciliation de l’Irak pour rétablir la stabilité du pays en faisant participer toutes les catégories de la population au processus politique », ajoute le communiqué. Le Sénat américain a approuvé mercredi par 75 voix contre 23 une résolution non contraignante sur un plan de partition de l’Irak en trois régions kurde, chiite et sunnite. Ce plan aux accents fédéralistes est, selon ses défenseurs, la seule solution pour mettre un terme aux violences qui secouent l’Irak. Il est parrainé par le sénateur démocrate et candidat à la Maison-Blanche Joseph Biden, qui le présente comme la clé politique pour permettre un retrait des troupes américaines tout en empêchant le chaos. Le partage du pays en États distincts en fonction des différentes communautés est toutefois rejeté par l’Administration du président George W. Bush. Il a par ailleurs suscité une vive émotion en Irak, où la question du fédéralisme reste un sujet très sensible alors que le pays est ravagé par les violences confessionnelles. Le Premier ministre Nouri al-Maliki, un chiite, a estimé qu’une division de son pays « serait catastrophique non seulement pour l’Irak, mais pour toute la région ». Le vote du Sénat américain a également provoqué une vaste condamnation sur la scène internationale : de la part de l’Iran, des monarchies du Golfe, de la Ligue arabe, de l’Organisation de la conférence islamique ou de la France. La seule note discordante est venue du gouvernement de la région autonome du Kurdistan irakien, qui a salué chaleureusement la résolution américaine comme « la seule solution viable aux problèmes de l’Irak ». « Une solution fédérale pour l’État irakien ne signifie pas la division, mais plutôt une union volontaire », selon les autorités kurdes irakiennes.
Alors que la proposition du Sénat américain de partager l’Irak continuait, hier, de susciter un tollé dans la région, l’armée américaine a annoncé que, malgré les menaces d’el-Qaëda, les violences en Irak depuis le début de ramadan ont diminué de presque 40 % par rapport à 2006.
Malgré les menaces d’el-Qaëda, les violences en Irak depuis le début de ramadan ont...