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Un peu plus de... Les séries médicales

Vous avez beau vous cacher derrière les doigts de votre main, vous ne pouvez pas décrocher de la dernière saison de Nip/Tuck. Le sang gicle, la peau se scinde en deux, Christian Troy s’acharne sur ce visage qui ne veut pas se lifter, et vous, vous ne pouvez décoller votre regard de la scène… La série médicale est en vogue, et ce depuis longtemps. Retour en arrière. Cela fait treize ans que ER existe. Malgré un certain essoufflement, la série rempile pour sa 14e saison. Et le genre a fait des émules. Grey’s anatomy, House MD, Private Practice très prochainement, spin off autour d’Addisson Montgomery de Grey’s. Tout comme les séries policières, les séries médicales marchent très bien. Mais pourquoi donc ? Pourquoi, alors qu’on déteste attendre une heure dans la salle d’attente de notre gastro-entérologue, qu’on ne supporte pas la vue du moindre bistouri, on ne peut s’empêcher de suivre les aventures du Docteur Shepperd. Tout simplement parce que l’hôpital est en fait le théâtre de la vie. Un concentré de ce qui nous arrive derrière l’écran. C’est que souvent la médecine est reléguée au deuxième plan dans les séries médicales. On a certes quelques cas de médecine, mais la trame est plutôt axée autour des histoires sentimentales – entre médecins mais aussi avec les patients – et des relations sociales. Dans les séries médicales, les protagonistes s’aiment, se déchirent, doutent, souffrent, analysent le psyché des autres, s’interrogent, craquent et quand les saisons passent et que le scénario traîne la patte, les héros tombent malades, confrontent la mort, les terroristes, les assassins, les bombes, les accidents de train, et j’en passe. Dans Grey’s anatomy, par exemple, afin que le spectateur ne se lasse pas, on y insuffle les recettes qui fonctionnent ailleurs. Le ton de la série est parfois léger et l’intrigue centrée sur les rebondissements amoureux, entre internes et médecins ou internes et patients. Un peu comme la trame de Desperate Housewives. Ensuite, on alterne tout ça avec des moments dramatiques et des personnages torturés, comme dans Dawson ou Melrose Place. Des programmes qui ont bien marché et qui expliquent le succès de Grey’s anatomy auprès des 18-49 ans, cible fétiche des annonceurs. Le problème, c’est que si la série se lance dans trop d’intrigues, le téléspectateur finit par se perdre. La saison deux des Desperate Housewives a stressé le public, la saison 3 est donc redevenue plus simple. Idem pour Nip/Tuck. La saison 3 a été beaucoup trop imprégnée par le découpeur. La nouvelle saison qui vient de sortir revient donc aux sources, plus près de la psychologie des protagonistes et de leurs patients… Le genre a donc de beaux jours devant lui, pas de doute. D’ailleurs, l’audience de House MD qui s’inspire beaucoup de CSI en ce qui concerne le puzzle psychologique à résoudre est en hausse et Grey’s anatomy, en tête des charts, lance son spin off, axé cette fois sur les employés d’une clinique privée où n’exerce aucun chirurgien, et où le drama sera plus centré sur les personnages, avec une atmosphère différente… Allez, Deneuve est la patiente de Troy et MacNamara, Brooke Shield y débarque en grandes pompes, Larry Hagman alias JR de Dallas, aussi. À vos scalpels et vos télécommandes.
Vous avez beau vous cacher derrière les doigts de votre main, vous ne pouvez pas décrocher de la dernière saison de Nip/Tuck. Le sang gicle, la peau se scinde en deux, Christian Troy s’acharne sur ce visage qui ne veut pas se lifter, et vous, vous ne pouvez décoller votre regard de la scène… La série médicale est en vogue, et ce depuis longtemps. Retour en arrière. Cela fait treize...