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Rugby - Les Bleus jouent leur place ce soir dans le Mondial 2007 France-Irlande : la victoire ou le chaos

Le XV de France s’avance vers l’un des matchs les plus importants de son histoire, face à l’Irlande ce soir (22h) au Stade de France de Saint-Denis : une victoire ouvrirait les portes des quarts de finale du Mondial, alors qu’une défaite, synonyme d’élimination, précipiterait l’ensemble du rugby hexagonal dans l’abîme. Il y eut certes le premier rendez-vous de l’histoire, en 1906, face aux All Blacks. Puis le premier succès en Angleterre en 1951. Le premier grand chelem en 1968. Des bornes dans le temps, ponctué de joies et de peines, de plaies et de bosses. Mais l’enjeu de ce 83e France-Irlande dépasse le strict plan sportif, tant une défaite remettrait tout en cause. Au sein du XV de France, bien entendu. Mais aussi dans l’ensemble du rugby français, de la cave, où triment les bénévoles, au grenier, où règne Bernard Lapasset, en partance pour l’International Board (IRB). Sans oublier les dommages collatéraux ; l’intérêt pour la fin du Mondial, le moral des Français, le manque à gagner publicitaire et les interrogations (déjà pressantes) sur l’avenir de Bernard Laporte, futur secrétaire d’État aux Sports. Le choix Chabal Difficile pour les joueurs, retranchés derrière les hautes grilles du Centre national du rugby de Marcoussis (banlieue de Paris), d’échapper à cette pression diffuse. D’autant qu’ils ont étalé une évidente porosité émotionnelle lors du match d’ouverture perdu face à l’Argentine (17-12) le 7 septembre. « Il est hors de question de revivre le même scénario », a martelé le capitaine Raphaël Ibanez, à son retour de Toulouse, après 24 heures passées en observation pour cause d’hématome au pharynx, contracté lors du succès sur la Namibie (87-10) le 16 septembre. Sous-entendu: faire fi de l’environnement. Se concentrer sur le match et sur les Irlandais, qui restent sur cinq défaites consécutives face au XV de France. La dernière remonte au 11 février à Croke Park, à Dublin (20-17), arrachée grâce à un essai miraculeux de Vincent Clerc à l’entrée des arrêts de jeu. Ce jour-là, les Français avaient répondu présent dans le combat, avec un « énorme » Lionel Nallet en deuxième ligne. Sept mois plus tard, le phénomène Chabal est passé par là, et le XV de France a choisi de placer une partie de son avenir entre les bras du colosse barbu. La capacité de Sébastien Chabal à répondre présent dans le combat rapproché, notamment face à Paul O’Connell, l’un des meilleurs deuxième lignes au monde, constituera l’une des clés du match. Où est la pression ? L’autre point névralgique se situe au niveau des axes 9-10-12-13. Un secteur où l’Irlande a choisi de se passer de son demi de mêlée habituel, Peter Stringer, sacrifié au profit d’Eoin Reddan, alors que le XV de France se passe volontairement des services de Yannick Jauzion, remplacé par David Marty au centre de l’attaque, reconduite en bloc après les 13 essais inscrits à la Namibie à Toulouse. Défenseur hors pair, David Marty aura notamment pour mission de surveiller la paire adverse, Brian O’Driscoll-Gordon d’Arcy, atone depuis le début du Mondial. Car les Irlandais, eux aussi, abordent ce rendez-vous avec des doutes plein la tête, après deux succès médiocres face à la Namibie (32-17) et à la Géorgie (14-10). Le XV du Trèfle, qui en cas de défaite devra battre l’Argentine le 30 septembre pour éventuellement se hisser en quarts de finale, a notamment laissé filtrer certaines faiblesses au niveau du pack, incapable de délivrer rapidement des ballons aux attaquants. « Je ne crois pas qu’on traînera dans nos bagages à Paris nos deux matchs précédents, répond l’ailier Shane Horgan. La pression est immense : on joue le pays-hôte dans un environnement à pression sachant que si on gagne, on sera en quarts de finale et la France sera éliminée. Je sais où est la pression et elle n’est pas avec nous. » Insaisissable, difficile à définir et à apprivoiser, cette fameuse pression plane déjà au-dessus du Stade de France. Prête à s’abattre et à dévaster l’un des deux camps.
Le XV de France s’avance vers l’un des matchs les plus importants de son histoire, face à l’Irlande ce soir (22h) au Stade de France de Saint-Denis : une victoire ouvrirait les portes des quarts de finale du Mondial, alors qu’une défaite, synonyme d’élimination, précipiterait l’ensemble du rugby hexagonal dans l’abîme.
Il y eut certes le premier rendez-vous de...