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Actualités - CHRONOLOGIE

La Biennale de Lyon présente une soixantaine d’artistes jugés essentiels

La 9e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon ouvre officiellement ses portes au public mercredi pour plus de 3 mois d’expositions sur 4 sites à Lyon et Villeurbanne, avec pour ambition de présenter une soixantaine d’artistes jugés essentiels de la décennie. Organisée autour du thème « 00’s - L’Histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée », la biennale 2007 clôt une trilogie sur le temps, après « C’est arrivé demain » en 2003 et « L’expérience de la durée » en 2005. « Alors qu’au milieu des années 1980, il y avait 5 biennales d’art contemporain dans le monde, 20 ans plus tard il y en a plus de cent, à chaque fois avec un thème différent, et à chaque fois l’ambition de faire le point sur l’actualité internationale (de l’art). Nous avons voulu revenir aux œuvres sans les enfermer dans un thème, d’où notre réflexion sur le temps », a expliqué le créateur de la Biennale de Lyon, Thierry Raspail. Les organisateurs ont eu l’idée d’inviter 49 « curators » (commissaires) en leur demandant d’inviter « un artiste ou une œuvre qui occupe (selon eux) une place essentielle dans cette décennie ». Par ailleurs, 14 artistes se sont vu confier la réalisation d’une séquence d’exposition qui définit et commente la décennie en cours. Dans le bâtiment de La Sucrière, principal site de la Biennale, situé en bord de Saône, on croise pêle-mêle diverses installations comme les Flying gardens de Tomas Saraceno, qui comprennent des grappes de sphères en verre sur lesquelles pousse de l’herbe, ou encore le Passage noir du Sud-Africain James Webb, un couloir de 18 mètres totalement obscur avec, en fond sonore, le bruit de l’ascenseur de la plus profonde mine d’or d’Afrique du Sud. Un peu plus loin, des joueurs de cuivre improvisent, enfermés dans un bunker (ils seront ensuite remplacés par une bande sonore), pour l’œuvre baptisée Clamor des Portoricains Allora et Calzadilla. La « curator » Dorothea von Hantelmann a choisi d’inviter James Coleman, 66 ans, artiste réputé pour son travail sur l’image et qui, au-delà de l’influence qu’il exerce ou non sur les artistes vidéos d’aujourd’hui, est une référence pour ces derniers. D’autres « curators » se sont attachés au regard que l’on porte ou que l’on refuse de porter sur l’œuvre d’un artiste, comme Éric Troncy qui a invité le photographe David Hamilton. « David Hamilton est l’un des photographes les plus connus au monde et, pourtant, aucune de ses œuvres n’est exposée dans un grand musée parce qu’il n’a pas été agréé par le milieu. Et son œuvre, souvent des jeunes filles assez dénudées, est associée aujourd’hui à la peur de la pédophilie. C’est un photographe à la fois oublié et interdit », a commenté M. Raspail. En fin d’après-midi, la ministre française de la Culture devait officiellement inaugurer la 9e Biennale, un passage obligé pour la ministre en exercice puisque ses prédécesseurs, de Jack Lang en 2001 à Renaud Donnedieu de Vabres il y a deux ans, ont tous fait le déplacement à Lyon.
La 9e édition de la Biennale d’art contemporain de Lyon ouvre officiellement ses portes au public mercredi pour plus de 3 mois d’expositions sur 4 sites à Lyon et Villeurbanne, avec pour ambition de présenter une soixantaine d’artistes jugés essentiels de la décennie.
Organisée autour du thème « 00’s - L’Histoire d’une décennie qui n’est pas encore nommée »,...