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Environnement - L’Union mondiale pour la nature tire la sonnette d’alarme Plus de 16 espèces menacées d’extinction dans le monde

La liste rouge des espèces menacées, publiée hier par l’Union mondiale pour la nature, dresse un tableau alarmant de la perte de diversité animale et végétale sur la planète. Sur les 41 415 espèces mises sous surveillance par l’UICN, 16 306 sont désormais menacées d’extinction, soit 188 de plus que les 16 118 recensées l’année dernière. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers des amphibiens et 70 % des plantes sont menacés, selon cette liste que l’UICN publie chaque année. Au total, 785 espèces sont déjà éteintes et 65 survivent seulement en captivité ou à l’état domestique, fait observer l’UICN. Les bonnes nouvelles sont rares : une seule espèce a été reclassée dans une catégorie moins menacée, la perruche à collier de Maurice (Psittacula eques), désormais « menacée » et non « en danger critique ». « La biodiversité disparaît à un rythme accéléré, et nous devons agir au plus vite pour le ralentir et prévenir cette crise d’extinction », a averti Julia Marton-Lefèvre, directrice générale de l’UICN. Le nombre total d’espèces à la surface du globe reste incertain, les estimations allant de 10 à 100 millions, avec une valeur plus probable d’environ 15 millions, dont 1,7 million sont connues. Parmi les mammifères, le gorille de plaine (Gorilla gorilla) passe de « en danger » à « en danger critique ». Décimée par le virus Ebola, sa population a chuté de plus de 60 % depuis 25 ans. L’orang-outan de Sumatra (Pongo abelii) est « en danger critique » et celui de Bornéo (Pongo pygmaeus) « en danger », tous deux victimes de la déforestation. Le dauphin blanc du Yangtze en Chine, le baiji (Lipotes vexillifer), l’une des plus vieilles espèces animales, apparaît aussi « en danger critique », décimé par la pollution, la pêche illégale et le trafic fluvial. Il est peut-être même déjà éteint, mais les scientifiques chinois gardent espoir depuis qu’en août, un habitant de la province de l’Anhui (Est) a cru l’apercevoir. Idem pour un crocodile du Gange dans le nord de l’Inde, le Gavial (Gavialis gangeticus), menacé par la dégradation de son habitat naturel : sa population est passée de 436 adultes en 1997 à 182 en 2006. Les coraux, victimes du réchauffement climatique et d’El Niño, apparaissent pour la première fois sur la liste. Dix espèces des galapagos sont menacées, en danger ou vulnérables, dont une, le corail solitaire de Wellington (Rhizopsammia wellington), est probablement déjà éteinte. Le poisson cardinal de Banggai (Pterapogon kauderni), vedette des aquariums, fait également son entrée dans la liste dans la catégorie « en danger ». Dans les airs, 1 217 oiseaux figurent parmi les espèces menacées sur les 9 956 suivies par l’UICN, notamment le vautour à tête rouge d’Asie (Sarcogyps calvus) et le vautour égyptien d’Afrique (Neophron percnopterus), décimés par le diclofenac, un médicament pour le bétail. La situation des plantes n’est guère plus réjouissante : 8 447 espèces sont menacées d’extinction sur les 12 043 figurant sur la liste rouge de l’UICN. L’abricot sauvage (Armeniaca vulgaris) d’Asie centrale, ancêtre de l’arbre fruitier cultivé dans de nombreux pays du monde, fait son entrée parmi les espèces « en danger ». Une plante originaire de l’île de Penang en Malaisie, le Begonia floconneux (Begonia eiromischa) est la seule espèce végétale déclarée éteinte cette année. L’UICN, fondée en 1948, rassemble 81 États, 113 organismes publics, plus de 850 organisations non gouvernementales, et quelque 10 000 scientifiques et experts de 181 pays.
La liste rouge des espèces menacées, publiée hier par l’Union mondiale pour la nature, dresse un tableau alarmant de la perte de diversité animale et végétale sur la planète.
Sur les 41 415 espèces mises sous surveillance par l’UICN, 16 306 sont désormais menacées d’extinction, soit 188 de plus que les 16 118 recensées l’année dernière. Un mammifère sur quatre,...