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Un parallèle éclairant Albert SARA

Le langage interminable sur le dialogue a fini par embrouiller les idées. En quoi consistera-t-il et quels sont les points qui y seraient soumis à la discussion ? Nous avons tenté d’en faire un inventaire, et de les classer sous les rubriques respectives de la majorité au pouvoir et de la minorité qui réclame d’y participer. Nous avons obtenu un « parallèle » qui nous a paru éclairant. Nous le mettons devant le lecteur, en précisant que nous recevrions volontiers toute rectification qui y serait éventuellement apportée. Position de la majorité au pouvoir (14 Mars, révolution du Cèdre) : – Liban d’abord. – Indépendance et souveraineté intégrales. – Démocratie parlementaire intangible. – Respect des décisions de l’ONU, notamment la 1559 et la 1701. – Relations cordiales spéciales avec les États arabes voisins, la Syrie en premier (après normalisation), ainsi qu’avec l’Union européenne, les Etats-Unis et les grands électeurs de l’ONU. – Activation du tribunal international de justice. – Tracé et confirmation des frontières libano-syriennes. – Exécution des sept points proclamés par le Premier ministre Siniora au congrès de Rome, en juillet 2006, et décidés par le Conseil des ministres le 27/7/2006 puis le 5/8/2006. Note sur les sept points : ils ont reçu un accueil hors du commun dans les milieux internationaux alertés par la guerre de juillet. Le sommet islamo-chrétien réuni le 1/8/09 à Bkerké les a faits siens avec vigueur. Enfin, dans un appel lancé à partir de la station al-Manar, sayyed Hassan Nasrallah a déclaré : « J’invite le gouvernement libanais à insister davantage pour l’observation de la ligne des sept points sur laquelle nous avons fait l’unanimité en tant que libanais. » Notez que le point 4 stipule : « La concentration exclusive entre les mains de l’autorité libanaise de toutes les armes se trouvant sur le territoire libanais. » (Voir an-Nahar du 5/8/2007 n° 22995). – Garder confiance dans la justice internationale, en rappelant que, lors de l’invasion israélienne du 14/2/78, le Liban (représenté à l’ONU par Ghassan Tuéni) a obtenu en 48 heures, soit le 18/4/78, la célèbre résolution 425 ordonnant le retrait total de tout son territoire. Malheureusement, la collusion de « la tutelle » avec les Palestiniens a retardé l’exécution de ce retrait total jusqu’en mai 2000. La majorité semble donc interpeller l’opposition : « Dites-nous si, parmi les points ci-dessus, vous refusez certains, afin que nous les discutions ensemble au dialogue. » Position de l’opposition (8 Mars et CPL), c’est-à-dire ses exigences adressées à la majorité : – Participation au gouvernement, consistant en un tiers des ministres qui disposeront du pouvoir de bloquer toute décision prise par le cabinet (« tiers de blocage »). – Normaliser les relations avec la Syrie et former un gouvernement capable de traiter à l’amiable les questions litigieuses avec cette voisine. – Le Hezbollah gardera son armement jusqu’à la récupération de Chebaa et aussi longtemps que subsistera un danger israélien. – Laisser l’autonomie de gestion des camps palestiniens (par eux-mêmes), avec la libre disposition des armes à l’intérieur des camps. Nota bene : ce parallèle, quoique « éclairant », n’explique quand même pas au lecteur comment les Libanais, laissés, dit-on, à eux-mêmes, n’arrivent pas à s’entendre… Albert SARA Avocat Article paru le mardi 11 septembre 2007
Le langage interminable sur le dialogue a fini par embrouiller les idées. En quoi consistera-t-il et quels sont les points qui y seraient soumis à la discussion ? Nous avons tenté d’en faire un inventaire, et de les classer sous les rubriques respectives de la majorité au pouvoir et de la minorité qui réclame d’y participer. Nous avons obtenu un « parallèle » qui nous a paru...