La Squadra Azzura dos au mur

Le sélectionneur de l’Italie Roberto Donadoni a assuré, hier, que son équipe allait se rendre à Kiev mercredi « pour vaincre » l’Ukraine, au lendemain du match nul (0-0) concédé face à la France à Milan dans le groupe B des qualifications à l’Euro 2008. « À Kiev, nous irons pour vaincre. Avoir tenu tête à une équipe aussi forte (que la France) nous procure de la sérénité », a déclaré Donadoni dimanche, écartant l’idée d’un nouveau match nul mercredi, lors d’un point de presse tenu à Milanello, l’habituel centre d’entraînement de l’AC Milan laissé à disposition de la Nazionale jusqu’à mardi matin. « Gattuso a dit (après le match, NDLR) que les gens doivent comprendre que nous ne sommes pas le Brésil. Il a raison, on ne peut pas penser vaincre 3 ou 4 à 0. Nous devons connaître nos qualités et nos limites », a expliqué le technicien italien. Selon Donadoni, le nul concédé à San Siro la veille « laisse ouverte la course à la qualification ». « Mais nous ne nous sentons pas inférieurs à la France », a-t-il ajouté, convaincu que l’Italie a fait du mieux possible. « Je n’ai pas de regrets, d’autant plus que je n’en ai pas le temps et que je ne peux pas me le permettre, a-t-il souligné. Je ne reviendrai pas sur le fait que le championnat (d’Italie) a commencé trop tard, même si l’avantage de nos adversaires hier était évident (le championnat de France a démarré début août, NDLR). Et il est inutile aussi de rappeler qu’il manquait Toni, Materazzi, Nesta et Totti. Si on revenait en arrière, je voudrais aujourd’hui fêter mes 18 ans plutôt que mes 44... » Après 8 matches disputés, l’Italie est 3e du groupe B (17 points), derrière la France (1re, 19 pts) et l’Écosse (2e, 18 pts). Prochain adversaire des champions du monde, l’Ukraine est 3e (13 pts), mais elle n’a disputé que 7 matches. Samedi, elle a cependant concédé un nul surprenant en Géorgie (1-1). Également interrogé sur le nombre de points qu’il manquait à l’Italie pour assurer la qualification pour la phase finale de l’Euro, il a répondu : « Les calculs m’ennuient. On peut gagner à Kiev pendant que la France bat l’Écosse, mais il peut également en aller autrement. Il y a trop de variables. Contre la France, il était important de ne pas s’incliner, mais aller en Ukraine et penser à ramener un point, ce serait une erreur. L’Italie doit y aller pour vaincre. » « Après ce 0 à 0, la qualification pour l’Euro n’est ni plus proche ni plus lointaine. Tout reste encore ouvert, a-t-il insisté. Le match nul à domicile face à la Lituanie (1-1, en septembre 2006) est l’unique résultat qui n’est pas conforme à notre valeur. Donnez-moi les deux points (perdus), et nous sommes premiers avec la France. » « Si quelque chose nous a manqué hier, c’était les jambes, la condition physique, a également dit Donadoni. Sur le terrain, on sentait que nous n’étions pas à 100 %. Maintenant, il y a le temps de récupérer pour l’Ukraine. » L’attaquant Luca Toni, toujours pas remis d’une blessure à la cuisse droite, et qui a quitté ses partenaires après le match samedi soir, a été remplacé par le champion du monde Vincenzo Iaquinta. « Gattuso sera suspendu (à Kiev). Pirlo a pris un coup et De Rossi a achevé la rencontre avec des petits soucis. Zambrotta est, lui, touché à un mollet, mais je crois que ce ne sont que des crampes, a aussi précisé le sélectionneur. Mais ce sont des problèmes qui peuvent se régler en quelques jours. »