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Actualités - REPORTAGE

Internet ou les dangers de la dépendance au monde virtuel Dossier réalisé par Anne-Marie EL-HAGE

Au moment où leurs amis profitent, en bandes, des vacances estivales, à la mer, en montagne, ou même en ville, eux sont assis seuls, imperturbables, devant l’écran de leur ordinateur, à chatter, jouer en ligne et en réseau, surfer sur des sites de rencontres ou sur d’autres sites. À l’heure où leurs collègues de bureau ou leurs camarades de faculté ouvrent les yeux pour entamer une nouvelle journée professionnelle ou estudiantine, eux viennent tout juste de se mettre au lit, après avoir passé la nuit sur Internet. Alors que leurs proches sont réunis autour d’un repas familial, dans une ambiance conviviale, eux avalent les sandwiches, l’un après l’autre, sans quitter leur écran des yeux, ni leur clavier des doigts. Ils ne lisent plus, ne pratiquent plus aucun sport ni aucune activité, refusent toute sortie, ne s’intéressent plus à rien d’autre qu’à l’Internet, ni à personne, négligent leurs études et leur activité professionnelle et souffrent d’insomnies. Ils deviennent même irritables lorsqu’ils ne peuvent se connecter ou que leur entourage tente de les mettre en garde contre leurs excès. Progressivement, ils font le vide autour d’eux et même leurs amis les plus proches s’en éloignent. Ces enfants, ces adolescents ou ces adultes, on les appelle les cyberdépendants, car ils souffrent de troubles de dépendance à Internet (TDI), caractérisés par un besoin irrésistible et obsessionnel de se connecter à Internet. Une dépendance qui peut devenir tellement grave qu’elle risque de détruire la vie familiale. À tel point qu’un certain nombre d’associations en ligne ont été créées à partir de l’étranger par les proches des cyberdépendants, dénonçant la dépendance que tel ou tel jeu en ligne provoque, ainsi que le danger qu’il constitue pour la cellule familiale, pour les études ou pour la profession des personnes dépendantes. Sur les étalages de certains grands magasins, à l’étranger, des pancartes, bien mises en valeur, mettent même les consommateurs en garde contre la dépendance. Des témoignages de cyberdépendants et les explications d’un psychiatre, le Dr Oussama Dahdouh, et d’une psychanalyste, Rania Arida Séropian, permettront de mieux comprendre les limites entre l’intérêt pour le virtuel et la cyberdépendance.
Au moment où leurs amis profitent, en bandes, des vacances estivales, à la mer, en montagne, ou même en ville, eux sont assis seuls, imperturbables, devant l’écran de leur ordinateur, à chatter, jouer en ligne et en réseau, surfer sur des sites de rencontres ou sur d’autres sites. À l’heure où leurs collègues de bureau ou leurs camarades de faculté ouvrent les yeux pour...