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Actualités - REPORTAGE

À la tête de son « petit empire » de la mode, la styliste se hisse au rang des géants de la haute couture Dans le monde magique et serein de Reem Acra

New York, de Sylviane ZEHIL Au moment où s’ouvre à New York la « Fashion Week », la créatrice et styliste, Reem Acra, a fini de mettre la dernière touche à sa collection qui sera présentée dimanche prochain en présence d’une foule de stars, professionnels, mannequins, hommes d’affaires et journalistes. Parfaite coordonnatrice, Reem Acra règne en souveraine absolue sur la marque de renommée internationale qui porte son nom. À la fois réservée et audacieuse, cette jeune femme d’affaires, forte de son talent, ne laisse rien au hasard. Petit à petit, elle s’est hissée au rang des géants de la haute couture. Désormais, les grandes compagnies du luxe s’intéressent à sa marque et à sa compagnie. Les investisseurs aussi. Les éloges de la presse internationale ne font que confirmer son talent, sa créativité et son sens des affaires. Et récemment, la chaîne américaine CNN a consacré un long reportage au « petit empire » qu’elle a bâti en douze ans. Une mise en scène magique et théâtrale entoure le monde de Reem Acra. Après tout, son objectif n’est-il pas de présenter une invitation au rêve et au voyage dans le monde du beau ? Son « showroom couture », situé sur la prestigieuse cinquième Avenue et sa boutique à Madison Avenue, semblent nimbés d’une étrange lumière, de magie et de sérénité. Sa clientèle éclectique – composée surtout de célébrités – se laisse capturer par le monde de Reem Acra et a du mal à repartir. « C’est un endroit serein qui est aussi calme que la clinique d’un psychiatre », explique la styliste. « Ce monde est le mien. Tout ce qui m’entoure exprime ma personnalité. Je l’ai voulu ainsi. Je m’entoure de personnages qui appartiennent à un autre monde », confie-t-elle lors d’un entretien accordé à L’Orient-Le Jour. « La magie est un art » Pour Reem Acra, « la magie est un art ». Selon la styliste, ses créations « prennent à chaque fois une forme d’expression différente ». « Je ne vis pas tout le temps dans le monde du rêve, assure-t-elle. Je dois prendre en compte plusieurs aspects importants, comme le rythme frénétique de la vie et les responsabilités qui reposent sur mes épaules. » L’influence du vieux Hollywood sur son art semble omniprésente. Pour Reem Acra, les vieux films et le glamour d’antan sont une « source d’inspiration ». Car la styliste, qui est toujours entourée des stars qu’« elle habille », marque aujourd’hui « sa différence » à travers le glamour. C’est d’ailleurs avec délectation qu’elle décrit les créations que portent les stars sur le fameux tapis rouge. Faisant mouche et « aimant le travail manuel », les robes plissées, omniprésentes dans sa collection, côtoyant la sempiternelle robe noire, sont entièrement exécutées à la main. Avant-gardiste, Reem Acra n’a pas hésité à se hisser dans un monde machiste. La « designer », qui « aime le style classique », s’est d’abord distinguée sur la scène internationale grâce à ses créations exclusives de robes de mariée incrustées de pierreries et de perles. Depuis quelques années, ses somptueuses robes du soir ont été portées par des stars du monde entier. Et récemment, elle a lancé sa collection de prêt-à-porter aux influences multiples. « Je suis une femme designer qui connaît la sensibilité de la femme et le look qu’elle recherche », confie-t-elle. L’empire Reem Acra « J’ai un empire, un petit empire », dit-elle. « Ce n’est pas l’argent qui importe, mais le fait de créer. Dans le monde de la mode, il s’agit avant tout de l’identification de la marque, de la créativité et de la bonne gérance de l’entreprise », explique-t-elle. Une gageure. Cet empire intéresse et intrigue à la fois. Comment en est-elle arrivée là en douze ans ? « C’est extrêmement compliqué. Plus compliqué qu’on ne le pense. Il ne s’agit pas uniquement de talent, assure la créatrice. Oui, je crois que j’ai beaucoup de talent. Je crois aussi que j’ai un grand succès. J’ai investi autant d’énergie que de temps pour bâtir cet empire », confie-t-elle. Connue pour son sens de la perfection, son souci du détail et du travail manuel impeccablement fini, « l’envers étant aussi important que l’endroit », Reem fabrique des « centaines de robes par semaine » et distribue « son incroyable production » à travers le monde, à temps, sans défaut ni erreur. Vigilante, rien n’échappe à son contrôle. « Je dois penser à chaque détail », dit-elle. La liste de sa célèbre clientèle est longue : Angelina Jolie, Catherine Zeta-Jones, Hally Berry, Ashanti, entre autres, sont « devenues mes amies, assure-t-elle. Elles m’entourent et m’appellent tous les jours. » Loin de se laisser griser par son succès, Reem, toujours vêtue de noir et accompagnée de sa mascotte Loulou, un caniche blanc, garde sa simplicité exemplaire. Dessine-t-elle elle-même toutes ses créations ? « Entourée d’une solide équipe, je crée le concept », répond Reem. Elle dessine et fait des esquisses « lorsque je me trouve en tête à tête avec une cliente ». Son point fort ? Sensible à son interlocutrice, la styliste a la faculté de lire « rapidement la personnalité et le caractère » de ses clientes. « Jusque-là, je ne me suis jamais trompée », confie-t-elle avec une assurance remarquable.
New York, de Sylviane ZEHIL

Au moment où s’ouvre à New York la « Fashion Week », la créatrice et styliste, Reem Acra, a fini de mettre la dernière touche à sa collection qui sera présentée dimanche prochain en présence d’une foule de stars, professionnels, mannequins, hommes d’affaires et journalistes.
Parfaite coordonnatrice, Reem Acra règne en souveraine absolue...