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Actualités - CHRONOLOGIE

HOMMAGE À l’occasion du 30e anniversaire de sa mort Plein écran pour Maria Callas

Il y a 30 ans, le 16 septembre 1977, à Paris, Marias Callas rejoignait le firmament des divas éternelles. L’anniversaire de la mort de la Divina est l’occasion de revenir sur une vie de controverses, un soap opera maquillé en tragédie grecque en quatre actes, mais sans unité de lieu ni de temps. New York, Athènes, Milan et Paris ont servi de cadre à son existence. Quatre personnages en ont tiré les ficelles : Evangelia Calogeropoulou, sa mère ; Elvira de Hidalgo, son professeur ; Giovanni Battista Meneghini, son mari; et enfin, Aristote Onassis, son destin…Elle n’a que huit ans lorsqu’elle commence à prendre ses premières leçons de chant. Le chef d’orchestre Georges Sebastian est effaré le jour où on lui présente cette grosse fille myope comme une taupe. Mais après l’avoir écoutée, il lui dit simplement: « Vous avez du talent. » Et elle répond, non moins simplement : « Je sais. » À quatorze ans, Maria part pour Athènes suivre les cours d’Elvira de Hidalgo. Sept ans plus tard, lorsqu’elle revient aux États-Unis, elle a une des plus belles voix du monde. En plus d’être une artiste accomplie, Maria Callas, portée par l’excellence de son art, était aussi une femme rayonnante, au charisme irrésistible. Star sur les planches, nouvelle icône des soirées de la jet set, elle fut aussi une actrice admirable pour le cinéma. En plus d’être « diva assoluta », « la Callas » fut aussi une femme dans son temps, épouse rangée et même sage élève de son mari/agent Giovanni Battista Meneghini dit « Tita », surtout amoureuse passionnée de Lucino Visconti puis de l’armateur grec richissime Aristote Onassis, vivant dans une attente douloureuse, Pénélope au déclin tragique. La silhouette et le visage de l’interprète saisissent par leur magnétisme. L’artiste éblouit par sa grâce, son intensité, sa beauté. En 1964, la Callas fait, dans le rôle de la Norma à l’Opéra national de Paris, un « couac » qui mettra fin à sa carrière. Elle devra se contenter de donner des récitals pour un public d’inconditionnels. Mais la plus grande des divas ne put jamais se remettre tout à fait de ne plus pouvoir chanter et – surtout– d’avoir été abandonnée par Onassis. Son cœur fatigué la trahira à l’âge de 54 ans. 30 ans après sa disparition, le mythe Callas n’a pas faibli. En restant inégalée, la voix de la chanteuse demeure unique. D’une irrésistible et troublante vérité. Pour commémorer sa disparition et souligner l’héritage de la diva, les chaînes Arte et Mezzo consacrent plusieurs émissions à ne pas rater. Arte — Dimanche 16 septembre 2007 à 9h Maria Callas, Conversations (réalisation : Pierre-Martin Juban . 2007, 26 mn). Callas, qui a décidé de mettre fin à sa carrière lyrique en juillet 1965, à l’âge de 42 ans, ne chantera plus en effet après sa prestation à Covent Garden le 5 juillet 1965. Elle acceptait néanmoins de donner un entretien à Pierre Desgraupes, quatre ans plus tard, le 20 avril 1969.  Conception du métier, débuts avec Tullio Serafin, collaboration avec un homme dont elle fut amoureuse, Luchino Visconti… extraits de Norma (répétitions à l’Opéra national de Paris, juin 1964), de Manon (avec Georges Prêtre, le 2 mai 1965). — Dimanche 16 septembre 2007 Maria Callas à Paris (réalisation : Pierre-Martin Juban. 2007, 43mn). Arte met en relief deux étapes clés de la carrière de la soprano lors de deux prestations parisiennes. 1958 : récital du 19 décembre. Débuts à Paris (35 ans), après le scandale causé à Rome par sa décision de ne pas poursuivre une représentation de Norma après le premier acte. Devant la caméra, la Callas fait valoir ses immenses dons d’interprète, approfondissant la vérité et l’intensité psychologique de chacun des rôles choisis lors de ce gala de bienfaisance : Tosca, Leonora (Trouvère), Rosine… surtout Norma (Casta Diva…). Le rôle de Norma de Bellini devait être le dernier rôle chanté à Paris, sept ans plus tard en 1965. Le 2 mai de cette année, Callas est accompagnée par l’Orchestre national de l’ORTF, dirigé par Georges Prêtre. Sept années ont passé. À l’époque où la diva chante Norma sur la scène de l’Opéra national de Paris, dans la mise en scène de Franco Zeffirelli, elle choisissait ici d’aborder deux rôles extraits de La Somnambula (Bellini) et de Gianni Schicchi (Puccini). Le 5 juillet de la même année, la cantatrice décidait, après Tosca à Covent Garden, de ne plus chanter sur une scène d’opéra. —Mercredi 19 septembre 2007 à 20h40 Maria Callas, Assoluta (réalisation : Philippe Kohly. 2007, 98 mn). « Premier roman vrai » sur Callas : dans ce film récent écrit et réalisé par Philippe Kohly, Maria Callas parle d’elle-même, en particulier des deux rôles de sa vie de femme et d’artiste : l’amoureuse malheureuse, Traviata ; la prêtresse de l’opéra, Norma. Tout est dit par l’intéressée : « J’ai perdu mon corps, puis ma voix, puis Onassis… » Le réalisateur, qui a signé précédemment de nombreux portraits documentaires sur Matisse/Picasso, Jacques-Henri Lartigue, Dalida, Barbara…, s’intéresse au mythe Callas où tout est exacerbé et sublime : solitude, génie, jeu scénique et voix d’opéra, magnifié par une présence et un tempérament tragique hors du commun. Nombreuses images d’archives. Mezzo — Dimanche 16 septembre 2007 à 20h45 Maria Callas, Living and Dying for Art and Love (réalisation : Steve Cole. 2003, 1h). Pour Callas, le rôle de Tosca reste, avec Traviata et Norma, un aboutissement artistique exceptionnellement abouti. Le documentaire britannique de Steve Cole, tout en parcourant la vie et la carrière de la « Divina », s’intéresse en particulier à ses dons d’actrice, révélés dans Tosca. En plus d’être un rôle tragique et flamboyant taillé pour sa nature passionnelle, Tosca dévoile aussi l’identité de la femme amoureuse, blessée et même trahie, après que Onassis épouse Jackie Kennedy, quand Maria Callas pensait se marier avec l’armateur grec... Passion, tragédie : de la scène à la vie, la figure de la Callas n’en sort que plus fascinante et mythique. Incontournable.
Il y a 30 ans, le 16 septembre 1977, à Paris, Marias Callas rejoignait le firmament des divas éternelles. L’anniversaire de la mort de la Divina est l’occasion de revenir sur une vie de controverses, un soap opera maquillé en tragédie grecque en quatre actes, mais sans unité de lieu ni de temps. New York, Athènes, Milan et Paris ont servi de cadre à son existence. Quatre personnages en...