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L’association a réuni plus de 40 jeunes d’appartenances politique et religieuse diverses dans le cadre d’une formation au « peace building » ALEF à pied d’œuvre pour initier les jeunes à la paix et à la réconciliation

L’Association libanaise pour l’éducation et la formation (ALEF), qui existe depuis 1996 sous l’appellation Nouveaux droits de l’Homme-International, a lancé un nouveau projet : Youth Building Reconciliation, qui a pour but de contribuer à un processus cumulatif de « peace building » par le biais d’activités tendant à construire et consolider la confiance réciproque et la réconciliation. Il s’agit aussi d’encourager la résolution des problèmes de manière conjointe en favorisant la pensée critique et l’analyse pour, à terme, construire des connexions interculturelles, religieuses et politiques tendant à promouvoir la paix intercommunautaire. ALEF a choisi d’axer son travail sur les jeunes universitaires de différents horizons, en plus des 10 volontaires membres de ALEF. C’est ainsi que 40 étudiants ont été choisis dans plusieurs universités pour participer à un camp qui a été organisé à Afka. Ce séjour de 4 jours tendait à tisser des liens entre les étudiants participant au projet, mais aussi à les répartir en cinq groupes, chaque groupe devant élaborer un projet sur le thème de la réconciliation, le meilleur projet devant être récompensé par un prix de 3 000 dollars. Les 10 volontaires d’ALEF avaient pour tâche de former les étudiants et de les familiariser avec les méthodes de gestion et de résolution des conflits, en organisant des travaux pratiques de réconciliation. Le camp, qui a eu lieu à Afka, a coïncidé en même temps que les élections partielles, ce qui a priori a fait craindre aux organisateurs des débordements et des incidents lors du camp, « mais au final, tout s’est très bien passé », indique Julien Courson, membre d’ALEF et responsable de cette initiative. « Le but est que chacun préserve son identité, mais aussi qu’il sache que l’opinion politique ne mène pas obligatoirement à un blocage vis-à-vis de l’autre, même si l’autre ne partage pas la même opinion. Par le biais du camp, nous avons pu aboutir à 5 projets qui vont être exécutés dans plusieurs régions libanaises. Nous avions au début annoncé aux participants qu’il s’agissait là d’un concours, au terme duquel le meilleur projet sortirait gagnant, mais nous avons annoncé à tout le monde que les 5 projets allaient être primés. Nous avions, en amont, encadré les jeunes et posé un certain nombre de critères objectifs, parmi lesquels le projet en question devait répondre à la notion de réconciliation et véhiculer certaines valeurs. » L’initiative Youth Building Reconciliation est financée par la Ford Foundation et a pu être montée grâce au partenariat de Save the children-US, et vise en priorité les universitaires pour les familiariser avec la notion de réconciliation. Les projets qui ont germé durant le camp de Afka sont destinés à la région de Bab el-Tebbaneh et Jabal Mohsen, à Tripoli, au village qui est topographiquement situé au centre du Liban, Sofar, au camp palestinien de Chatila, à la région du Chouf et à Hadath-Baalbeck. « Un projet supplémentaire est actuellement en cours de préparation », indique M. Courson. Chaque projet est pris en charge et exécuté par 8 jeunes qui, pour monter leur projet, ont dû effectuer les recherches y afférentes et les contacts nécessaires avant de le proposer à ALEF. Ils bénéficient donc de 3 000 dollars par projet, et pour ce qui est de Tripoli, ils se sont proposés de reconstruire des escaliers qui lient Bab el-Tebbaneh à Jabal Mohsen, deux quartiers très défavorisés où les habitants se vouent une haine réciproque. « La municipalité de Tripoli a tout de suite réagi très positivement, mais au niveau des habitants, lorsqu’ils ont été réunis dans l’équipe qui va exécuter le projet, la tension s’est rapidement fait sentir », souligne M. Courson. Mais cela ne l’empêche pas de penser que cette initiative est « un exemple pour la jeunesse libanaise, une manière de montrer que les conflits peuvent être source de richesse et pas nécessairement de conflits. Il existe une responsabilité collective des politiques et des citoyens, concernant la dégradation de la situation ». Un projet qui permet de démontrer que la diversité peut aussi construire, et pas uniquement détruire et paralyser.
L’Association libanaise pour l’éducation et la formation (ALEF), qui existe depuis 1996 sous l’appellation Nouveaux droits de l’Homme-International, a lancé un nouveau projet : Youth Building Reconciliation, qui a pour but de contribuer à un processus cumulatif de « peace building » par le biais d’activités tendant à construire et consolider la confiance réciproque et la...