Le secteur privé tire la sonnette d’alarme

Les organismes économiques observent de près les derniers développements politiques et sécuritaires, et leurs répercussions sur le plan économique, selon des sources informées, citées par l’agence al-Markaziya. Les représentants du secteur privé auraient d’ailleurs mis en garde les responsables politiques contre la gravité de la situation. Pour en illustrer l’ampleur, les sources précitées ont relevé une série d’indicateurs inquiétants. Elles affirment que la dette publique, et par conséquent son service, continue de grimper, assurant que son montant a dépassé les 40 milliards de dollars. Aussi, le déficit public continue de s’accumuler et devrait atteindre trois milliards de dollars par an. Les sources précitées s’inquiètent de la hausse des dépenses publiques par rapport à l’année dernière et du déficit croissant de l’EDL qui devrait dépasser un milliard de dollars à la fin de l’année. Toujours selon elles, « le gouvernement fait face à une crise de financement avec la baisse de la part de la Banque du Liban et des banques locales dans le portefeuille de bons du Trésor, et ce sur recommandation du Fonds monétaire international ». Les échéances du gouvernement s’élèveraient à 10,5 milliards de dollars en 2008, distribuées entre les bons du Trésor en livres libanaises (6,4 milliards de dollars) et les eurobonds (3,6 milliards de dollars). Parallèlement, les agences de notation ont révisé à la hausse l’évaluation du risque sur les bons du Trésor libanais, soulignent les sources précitées qui ajoutent que la balance des paiements a enregistré un déficit de 280 millions de dollars au premier semestre, contre un excédent de 3,6 milliards de dollars durant la même période de l’année dernière. Enfin, ces sources ont dit s’attendre à une récession économique cette année.